Couverture du journal du 29/08/2025 Le nouveau magazine

Musée des Beaux-Arts de Quimper. Pierre de Belay (1880-1947) : le tourbillon de la couleur

Artiste complet, le Quimpérois Pierre de Belay s’inscrit dans les grands courants de la peinture moderne, tout en privilégiant une approche réaliste, dans les sujets bretons comme dans les scènes croquées à Montmartre et Montparnasse. Chantre de la couleur pure, il excelle à la faire vivre sur la toile. Le musée des Beaux-arts de Quimper, qui conserve le fonds de son atelier (1 000 œuvres) rend hommage à sa palette chatoyante, dans une rétrospective présentant 200 œuvres peu connues ou inédites, à voir jusqu'au 30 septembre 2024.

La fête du 14 juillet en Bretagne, 1923 ©musée des Beaux-Arts de Quimper, photo Frédéric Harster

De l’effervescence de la vie parisienne à la Bretagne

Grâce à Max Jacob, ami de sa famille, Pierre de Belay découvre le bouillonnement culturel du Paris 1900. Proche de l’avant-garde littéraire et artistique de Montmartre, Max Jacob facilite ses rencontres avec Picasso et Apollinaire, l’occasion pour le peintre de découvrir le Fauves et les Cubistes. À l’effervescence de Montmartre succède celle de Montparnasse qui lui inspire scènes de café, acrobates et clowns du Cirque Médrano, danses au Bal Tabarin.
Si le bruit des fêtes résonne dans ses toiles, Pierre de Belay n’oublie par l’envers du décor : la misère des exclus dans le contexte de la crise de 1929.
Plus de la moitié des œuvres de Pierre de Belay ont pour sujet la Bretagne. L’artiste passe ses étés en Cornouaille. Il installe son chevalet sur les quais d’Audierne, de Concarneau, de Douar…