
Christophe Bouillon © Association des petites villes de France (APVF)
Comment jugez-vous les décisions du gouvernement concernant les fermetures dans le commerce, et, plus globalement, la manière dont est géré ce deuxième confinement ?
J’ai une pointe de regret : le couple maire-préfet avait été très associé à la préparation du déconfinement. Cela n’a pas été le cas pour le reconfinement, alors que nous savions qu’une deuxième vague allait arriver, même si on en ignorait l’ampleur. J’ai écrit au Premier ministre pour lui dire que nous n’appelons pas à la désobéissance, car ce n’est pas le rôle du maire, mais nous alertons le gouvernement sur une situation incomprise, car injuste. Il n’existe pas d’argument scientifique pour dire qu’il n’y a pas plus de risques à acheter son pain chez le boulanger, que d’être caddy contre caddy dans une grande surface.
On dit qu’on veut limiter les déplacements, mais ce sont les brassages et les croisements qui sont en cause. Durant le premier confinement, j’ai pu observer que chez de nombreux petits commerçants, les gens faisaient la queue sur le trottoir… Les gens se sont autodisciplinés. La décision du Premier ministre ne va pas dans le bon sens. Elle pénalise la grande-distribution et le petit commerce et va profiter à la vente en ligne, à des acteurs comme Amazon.
Quels effets de la crise constatez-vous sur les territoires, et les aides du gouvernement sont-elles de nature à les contrer ?
Les mesures d’aide prises par le gouvernement ont le mérite d’exister. Elles ont été utiles durant le prem…