La direction de Michelin a annoncé, le mardi 5 novembre 2024, la fermeture des usines de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan), confirmant ainsi les craintes qui pesaient depuis plusieurs mois.
Cette décision, officialisée lors d’un comité social et économique (CSE), entraîne la suppression de 1 254 emplois à l’horizon 2026 : 997 à Cholet et 299 à Vannes. Les deux sites cesseront leur production progressivement, une conséquence des « difficultés structurelles » évoquées par l’entreprise.
À Vannes, l’usine, fondée en 1962, se consacrait à la fabrication de renforts métalliques pour les pneus poids lourds, un segment durement touché par la baisse de la demande en Europe et la pression de la concurrence asiatique.
Michelin s’engage à accompagner les employés, avec des dispositifs de préretraite et une mobilité interne. Cependant, la majorité pourrait être poussée vers une mobilité externe. Cette fermeture marque un tournant pour Michelin, qui avait déjà fermé son site de La Roche-sur-Yon en 2020.
Dans un communiqué, les services de la préfecture du Morbihan, annoncent prendre acte « et regrettent la décision de la société Michelin de mettre fin à l’activité de production de son usine de Vannes, annoncée ce 5 novembre 2024. Cette fermeture, inscrite dans un contexte de crise structurelle de la filière automobile, touche quelques 300 salariés et résulte de choix propres à Michelin. » Elle appelle par ailleurs le groupe à « une exemplarité dans le dialogue social avec les partenaires sociaux et dans le plan d’accompagnement des salariés et des territoires concernés. »