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Convention des entreprises pour le climat : prochaine session à Saint-Malo

Initiée au niveau national en 2021 par des chefs d’entreprise bénévoles, la Convention des entreprises pour le climat (CEC) se décline dans l’Ouest, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, depuis fin 2022.
Ce parcours accompagne sur 10 mois 62 dirigeants du cru dans la transition écologique.
La prochaine session se tient à Saint-Malo, les 4 et 5 mai.

Le collectif de la CEC Ouest lors de la première session à Rennes ©CEC

Le collectif de la CEC Ouest lors de la première session à Rennes ©CEC

L’objectif de la Convention des entreprises pour le climat ? « S’engager dans une démarche de transformation des modèles économiques compatibles avec les 9 limites planétaires* », explique Armelle du Peloux, co-fondatrice de la CEC et ancienne cheffe d’entreprise dans le secteur textile.

« Il n’existe pas de parts de marché dans un monde effondré. »

Concrètement, à l’occasion de 6 sessions réparties de janvier à octobre 2023, les chefs d’entreprises engagés réalisent un parcours pour repenser leurs modèles économiques et décliner en entreprise des plans d’actions en faveur du climat et de la biodiversité. « Donner aux leaders économiques des connaissances pour prendre la mesure du défi écologique et identifier les sujets prioritaires. Au-delà des responsabilités des entreprises sur la nature, l’idée est de faire prendre conscience que les entreprises sont dépendantes des écosystèmes », précise Armelle du Peloux. L’évidence a parfois tendance à s’oublier : la plupart des entreprises ont besoin d’eau pour leur fonctionnement quotidien. L’agriculture est la plus grosse consommatrice avec 50 % et l’industrie autour de 25%. En ce sens, Armelle du Peloux cite Sophie Robert-Velut, directrice générale de la marque de cosmétiques pour bébés Mustela, reprenant Loïc Steffan, économiste : « Il n’existe pas de parts de marché dans un monde effondré. »

Des entreprises bretilliennes engagées

Armelle du Peloux ©DR

Armelle du Peloux ©DR

En complément des connaissances, la CEC propose des inspirations, qu’elles soient méthodologiques ou pratiques. Un temps de travail en collectif ponctue également chaque session. Les dirigeants planchent sur leur feuille de route qui doit les faire « passer d’une économie extractive à une économie restauratrice des écosystèmes. »
Julien Dellys, associé chez Boisdellys, entreprise de construction bois à Iffendic (35) apprécie particulièrement ces temps de partage : « Nous pouvons échanger avec d’autres entreprises pour se fixer un cadre commun et ne pas faire les choses de façon isolée ».
Si Boisdellys compte 10 collaborateurs, d’autres participants représentent des structures de taille supérieure. C’est le cas de la direction régionale TER Bretagne de la SNCF, le Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine, ou encore la direction Bretagne d’Enedis. Olga et Treebal avaient fait partie de la première édition à l’échelon national, qui avait accouché de 150 propositions telles que conditionner la rémunération des dirigeants à la réussite de critères écologiques ou la lutte contre les niches fiscales néfastes à l’environnement.

Qu’est-il attendu à Saint-Malo ?

Après les deux premières sessions de Rennes et Nantes, l’une sur les constats scientifiques et l’autre sur les contours d’un nouveau modèle économique, les participants vont s’attaquer à la thématique « Entreprendre avec le vivant ». « Biomimétisme, bioinspiration, biosourcing…Comment créer des entreprises qui s’inspirent du vivant et établir des business modèles hybrides, connectés avec la nature ? », questionne Armelle du Peloux avec enthousiasme.
Au programme des deux journées :
– Conférence sur « Le design et l’innovation au service de quoi ? » par Julien Vey, président de l’Institut Supérieur de Design de Saint-Malo;
– Témoignage de Sophie Robert-Velut de Mustela;
– Table ronde autour de 3 approches de biomimétisme et bioinspiration;
– Table ronde sur les coopérations territoriales en matière de résilience alimentaire, d’eau et de mobilité à Saint Malo.

Les prochaines sessions auront lieu à Brest, les 29 et 30 juin, à Angers, les 14 et 15 septembre, et en Vendée, les 12 et 13 octobre.

 

*Les neuf limites identifiées par le Stockholm Resilience Centre et reprises par l’ONU : changement climatique, érosion de la biodiversité, modifications des usages des sols, utilisation d’eau douce, perturbation des cycles biochimiques de l’azote et du phosphore, acidification des océans, aérosols atmosphériques, diminution de la couche d’ozone, pollution chimique (nouvelles entités).

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