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Ademe : l’heure est à la massification des actions pour la transition environnementale

Si auparavant, il fallait porter la voix de la transition écologique avec force, aujourd’hui l’heure est à la massification des actions. Le plan de relance annoncé par le gouvernement dédie d’ailleurs une enveloppe supplémentaire d’environ 1 milliard d’euros à répartir dans les différents projets financés par l’ADEME, l’agence de la Transition Écologique. 7 jours fait le point avec les deux nouveaux directeurs de l’agence bretonne, Jean Noël Guerre, directeur régional et Jacqueline Roisil, directrice régionale adjointe.

Jacqueline Roisil et Jean Noël Guerre, les nouveaux directeurs de l’ADEME Bretagne.

Quel est le rôle de l’ADEME ?

Le rôle de l’ADEME est d’accompagner la transition énergétique et écologique par plusieurs leviers. L’Agence de la Transition Écologique est un organisme de l’État qui a pour vocation principale l’accompagnement des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics ainsi que les particuliers vers la transition énergétique et écologique. Pour les faire progresser dans leur démarche environnementale, l’ADEME met à disposition ses capacités d’expertise et de conseils et aide au financement de projets, en particulier dans les domaines de la gestion des déchets et de l’énergie renouvelable.

Quels sont les enjeux de votre feuille de route ?

Le positionnement de l’agence en complémentarité avec l’écosystème est un objectif fort. Il y a une quinzaine d’années, l’ADEME était une voix dans le désert, seule à porter le message environnemental. Aujourd’hui le sujet est partagé par tous, et le rôle de l’ADEME est d’aider à la massification des actions pour la transition énergétique et écologique. Cela se traduit par un nouveau positionnement consistant à passer du rôle d’expert communicant à accompagnateur des différents partenaires et structures qui peuvent avoir besoin de nous (EPCI, entreprises…). C’est être à leur côté dans cette transformation et apporter des solutions financières, techniques ou en ingénierie. L’ADEME accompagne la montée en compétences des acteurs de terrain.

L’ADEME doit aider à la massification des actions pour la transition énergétique et écologique.

Comment accompagnez-vous les entreprises ?

En Bretagne, nous opérons un budget de 30 millions d’euros pour une équipe de 20 personnes. En 2019, 53% de notre budget était fléché en direction des entreprises.

Nous proposons des études d’impact pour identifier les postes de coût où l’on peut réduire la facture énergétique (consommation d’énergie, d’électricité, de matière, etc.) et des investissements d’avenir qui financent les projets éco-industriels avec des appels à projets sur différentes thématiques (transport, agriculture, énergies renouvelables…) Nous sommes également très présents auprès des acteurs de l’ESS notamment dans les problématiques de la valorisation des déchets et le financement des recycleries, ressourceries, réparation… Cette variabilité des projets se voit dans les budgets, nos aides pouvant aller de quelques milliers d’euros jusqu’à plusieurs millions d’euros.

Le Premier ministre a présenté le 3 septembre 2020 le plan “France Relance”, une feuille de route pour la refondation économique, sociale et écologique du pays. Une des priorités est donc la relance verte. Comment cela se traduit-il ?

La mobilisation est considérable et représente sur le plan national une enveloppe d’environ un milliard d’euros d’ici 2022 pour l’ADEME. Ce soutien doit permettre à l’industrie française de se moderniser et se placer sur une trajectoire durable vers la neutralité carbone. En France, près de 20 % des émissions de gaz à effet de serre sont issus des activités industrielles. Deux appels à projets (clôture le 20 octobre) et un appel à manifestation d’intérêt (clôture le 9 novembre) du volet transition écologique de « France Relance » sont ouverts. Ils bénéficient d’une enveloppe de 200 millions d’euros dès 2020.

Un fonds tourisme durable de 50 millions d’euros sur 2021 et identique sur 2022 est également disponible pour aider restaurateurs et hôteliers dans leurs transformations vers des établissements plus vertueux grâce à des rénovations, une réduction des coûts énergétiques, un travail sur la chaine d’approvisionnement et le gaspillage alimentaire. Nous disposons aussi d’une aide spécifique pour l’ESS (économie sociale et solidaire) à destination des petites structures qui seraient en difficulté suite à la crise sanitaire. Un budget de 100 millions d’euros par an est également alloué aux porteurs de projet sur l’hydrogène. Toutes nos aides sont disponibles sur notre site ademe.fr

Notre dynamique collective en Bretagne est excellente. Nous devons la garder et l’amplifier.

Quels sont vos souhaits concernant la Bretagne pour les prochaines années ?

Que la Bretagne continue d’être leader sur les sujets environnementaux comme les plateformes locales de rénovation de l’habitat pour les particuliers, le déploiement de conseillers en énergie partagée pour les petites collectivités, la méthanisation, la gestion du tri. La Bretagne est une des régions où les citoyens trient le mieux leurs déchets ménagers. Cette dynamique est autant portée par l’ADEME, que par les citoyens, la Région, les entreprises, les différents relais… Notre dynamique collective en Bretagne est excellente. Nous devons la conserver et l’amplifier.

 

Retrouvez les portraits de Jean Noël Guerre et Jacqueline Roisil dans le 7 jours 5037.

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