Couverture du journal du 19/04/2024 Le nouveau magazine

ARRÊT DES CHAUFFAGES EN TERRASSE À RENNES

La suppression de chauffage en terrasse des cafés à Rennes a suscité l’intérêt, de nombreux articles ont paru dans la presse nationale, Rennes étant la 1ère grande ville de France à adopter cette nouvelle disposition. Jacques David revient sur cette mesure : « Il s’agit d’une suppression et non d’une interdiction, » précise-t-il. « L’interdiction aurait été une mesure coercitive, imposée, ordonnée. Or ce sont les nombreux échanges des élus avec la profession, qui ont permis d’aboutir inévitablement à cette décision concertée. »

Jacques DAVID, représentant des cafetiers à Rennes pour l’UMIH35 revient sur cette mesure inédite

La suppression de chauffage en terrasse des cafés à Rennes a suscité l’intérêt, de nombreux articles ont paru dans la presse nationale, Rennes étant la 1ère grande ville de France à adopter cette nouvelle disposition. Jacques David revient sur cette mesure : « Il s’agit d’une suppression et non d’une interdiction, » précise-t-il. « L’interdiction aurait été une mesure coercitive, imposée, ordonnée. Or ce sont les nombreux échanges des élus avec la profession, qui ont permis d’aboutir inévitablement à cette décision concertée. »

 « Ce n’est pas une interdiction qui émane de la mairie, mais une décision collective des professionnels ».

« Depuis 15 à 16 mois, des échanges se tenaient avec les services, qui anticipent la livraison de nouveaux espaces piétonniers, tels que la Gare, les places St Germain et St Anne, pour une harmonisation des terrasses de notre ville. Au préalable, ce toilettage se justifiait par la présence de nombreux barnums protéiformes, donnant un aspect visuel discutable. Cette douloureuse décision était redoutée, mais attendue, et la transition se fera sur 2 ans et pour tous. C’est dans le prolongement de ces échanges que s’est posé la question de maintenir ou pas des systèmes de chauffages sur les futures terrasses ».

« L’évidence du bon sens »

« Les Professionnels ont très vite vu l’enjeu à supprimer ces dispositifs de chauffage extérieur, déplorable en terme énergétique. Pour autant, la plupart de ces systèmes ne sont pas énergivores outre mesure, il faut distinguer les systèmes à gaz qui eux rejettent du Co2, aux chauffages à infrarouge qui rayonnent sur une surface et dont le coût est d’environ 3 euros par jour pour 10h de fonctionnement et sans rejets. Il convient donc de nuancer, relativiser l’impact écologique et admettre que le ressenti psychologique a prévalu dans ce choix. Il y a un espace pour un compromis, des exceptions d’usage. »

« Le ressenti psychologique a prévalu dans ce choix »

« Les cafetiers, restaurateurs ont décidé avec célérité et promptitude, ces concessions utiles et quasi-immédiates, » appuie le représentant de l’UMIH35. Qu’il leur soit reconnu cet engagement sur la question de la transition énergétique. On peut espérer une reconnaissance de leurs clients, et des élus à cet égard.

« Un rapport de force ou une résistance exagérée auraient terni cette bonne mesure ». Jacques David rappelant par ailleurs que les décisions justes s’imposent souvent ensuite comme une évidence. « Les fumeurs ont quitté les cinémas, les avions, les trains, les lieux publics, les bars et les restaurants, qui aujourd’hui militerait pour un retour en arrière, y compris chez les plus farouches opposants de l’époque ? »