En quoi consistera cet atelier ?
Bénédicte Lanfrey : Ce sera une sorte de baptême de l’IA. L’idée est d’apporter aux femmes des outils pour comprendre ce que c’est et ce qui fonctionne bien. Je ne vais pas vendre l’IA en disant que c’est formidable. Je veux en montrer les limites et les opportunités car utiliser l’IA relève d’une compétence citoyenne. Une fois que les utilisateurs ont conscience de ce que c’est, ils peuvent voir ce qu’ils veulent en faire. C’est de leur responsabilité.
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Pourquoi s’adresser à un public féminin ?
B.L. J’ai donné de nombreuses formations dans le domaine de l’IA. J’ai remarqué qu’avant la séance, des femmes me prévenaient : « Attention, je ne comprends rien à la technologie ». Certaines semblent se dire : « L’IA, c’est de la techno. La techno, c’est de la science. Et les sciences ne sont pas pour moi. » D’ailleurs, il y a moins de femmes inscrites en sciences dures depuis la réforme du lycée.
Plusieurs participants se sont dits surpris que la formation soit assurée par une femme. D’autres ont été jusqu’à questionner ma compétence. Pour la première fois de ma carrière, j’ai ressenti un préjugé sexiste. Tout ça a déclenché ma curiosité. J’ai découvert des études sur l’IA générative, venues du monde entier, qui indiquent que les femmes l’utilisent moins que les hommes. Je ne m’y attendai…