Pour soutenir le tissu économique régional et permettre aux entreprises et professionnels de faire face aux impacts économiques de cette situation exceptionnelle, les services de l’État, la région, les banques, les organisations professionnelles se sont engagés notamment avec des reports de charges, de prêts et la mise en place de dispositifs adaptés. Parmi ces actions, les prêts garantis par l’État, créés dans un temps record par l’État, la FBF et BPI apportent la trésorerie nécessaire aux entreprises.
Selon les chiffres publiés le 30 avril par le ministère de l’Économie et des Finances, cela correspond à des montants de crédits habituellement réalisés en 6 ou 12 mois.
Lorsque ce PGE n’a pu être accordé, les banques de Bretagne orientent leurs clients vers la Banque de France et la Médiation du crédit afin de trouver d’autres dispositifs.
La barre des 100 Md€ atteinte d’ici la fin d’année
Bpifrance est à la manoeuvre des prêts garantis à 90 % par l’État (PGE). Le 5 mai, la commission des Affaires économiques du Sénat a auditionné en visioconférence Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.
Cette audition avait pour but de faire le point sur l’action de la banque publique en matière de soutien à la trésorerie et à l’investissement des entreprises durant la crise sanitaire. Nicolas Dufourcq a indiqué des chiffres actualisés, « Les PGE ont été demandés pour un montant de 83 milliards d’euros, et accordés à hauteur de 57 milliards d’euros; 350 000 entreprises en ont bénéficié, dont 90 % sont des TPE ». Les critères d’accès aux PGE ont par ailleurs été assouplis dans le sens demandé par les sénateurs, puisque désormais les entreprises aux fonds propres négatifs ou considérées comme étant en difficulté y sont éligibles. Seules celles en cessation de paiement au 31 décembre 2019 ne peuvent y prétendre.
Selon le directeur général, alors que 2 à 3 Md€ de nouveaux prêts sont garantis chaque jour, la barre des 100 Md€ de prêts garantis par l’État devrait être atteinte avant la fin de l’année. Au total, le coût budgétaire pour l’État, dans l’hypothèse de 10 % de non-remboursements, devrait atteindre environ 9 Md€. Il a ainsi noté que « dans une crise cataclysmique mais éphémère, il n’y a que le budget de l’État qui peut aider » à soutenir la trésorerie.
Interrogé sur la méthode de calcul du taux de refus des banques, annoncé aux alentours de 3 %, il a confirmé qu’un prêt octroyé pour un montant inférieur à celui demandé n’était pas considéré comme un refus, ce qui peut amoindrir ce taux.
Un Plan tourisme de 3Md€
Une cellule spéciale tourisme a appelé à la mise en place d’un plan de soutien à l’investissement du secteur. Nicolas Dufourcq a précisé que les mesures en cours d’élaboration avec la Banque des territoires s’élèveraient à 3Md€, mobilisant notamment le prêt tourisme, le prêt industries créatives pour le soutien à l’événementiel, le fonds « France investissement tourisme » et d’autres investissements en fonds propres, en lien avec les régions.