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Charte régionale signée par les entreprises du BTP en Bretagne, les organismes HLM, les architectes

Avec la reprise progressive des chantiers depuis le 20 avril, il était nécessaire de limiter d'éventuels contentieux, entre maîtres d'ouvrage, maîtres d'œuvre, et entreprises. Un partage des frais engendrés par les mesures de protection contre le Covid-19.

De g. à d. Hugues Vanel président FFB Bretagne, Vincent Dejoie Président de la Capeb Bretagne, Marcel Rogemont Président ARO HABITAT Bretagne, Yves-Marie Maurer Président du Conseil régional de l'Ordre des Architectes de Bretagne, Pierre Van Damme dirigeant de l'entreprise de peinture Goni.

« On compte 350 chantiers publics en Ille-et-Vilaine en ce moment (dont 232 en HLM). À l’arrêt depuis le 17 mars, un tiers d’entre eux auront repris d’ici fin avril.» Marcel Rogemont, le président de l’ARO Bretagne.

Coût des protections pour les salariés, pénalités de retard des chantiers, frais de structure liés aux procédures de sécurisation sanitaire… La facture s’allonge sur les chantiers et son partage se négocie au cas par cas, entre maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, CSPS et entreprises.
Si cette charte, signée le 22 avril, n’a pas de caractère réglementaire, et n’impose pas une stricte application de ses mesures, elle fixe un cadre commun et un engagement réciproque de bonnes pratiques.
« Cette charte c’est un signe fort d’entente et de loyauté entre les partenaires de la construction. Sans cette confiance l’activité ne redémarrera pas ! »

Lever les blocages à la reprise de chantier

Sur le chantier du promoteur Keredes, 4 compagnons au travail ce 22 avril, contre 12 habituellement.

Sur le chantier de 37 logements du promoteur KEREDES à Rennes, 4 compagnons s’affairent ce 22 avril, contre 12 en temps normal. Parmi eux un peintre de la société Goni, basée dans la ZI Sud Est à Chantepie. « Sur nos 60 chantiers en cours, 7 viennent de reprendre…enfin 5 car 2 se sont tout de suite arrêtés : l’un car les bases vie n’étaient pas suffisamment désinfectées, l’autre à cause d’un échafaudage sur une façade qui allait selon le maître d’ouvrage « sur-confiner » les habitants de l’immeuble, » précise Pierre Van Damme le dirigeant de Goni.
Que ce soit pour des travaux d’aménagement, de construction, de réhabilitation, ce sont ces situations de blocage qu’il faut résoudre, afin de lever les difficultés à la reprise d’activité.« Sur les 150 salariés que compte Goni, 15 ont repris cette semaine. En avril nous allons faire 10% de notre CA normal, ce sera peut-être 25% en mai, en espérant qu’en septembre on revienne à 100% »
— Le promoteur rennais KEREDES signait la reprise de ses 13 chantiers le 15 avril : Retrouvez l’article ICI.

10 000 € d’équipements Covid

« Nous avons investi 10 000 euros entre le matériel de protection comme des masques, lunettes, gants, etc. Cela va peut-être nous suffire pour 2-3 mois, »estime Pierre Van Damme. Si cet investissement est pris en charge par l’entreprise, la charte préconise une prise en charge des opérations de nettoyages des bungalows de chantiers, et autre frais  de sécurisation sanitaire par les maîtres d’ouvrage.
Elle indique aussi de favoriser le paiement d’acomptes pour accompagner la trésorerie des entreprises, ou encore d’appliquer aucune pénalités de retard, ni de répercuter les éventuels préjudices subis (frais financiers, surcoûts d’assurances, honoraires de gestion majorés, etc. )
« Il faut bien comprendre que cette charte va s’appliquer sur du long terme. C’est une organisation sur les chantiers qui va s’installer pour 18 mois ou 2 ans, puisque le vaccin n’est pas prévu avant. »

Je consulte la charte ICI.

Les signataires  :