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L’impact des sanctions économiques liées à la guerre en Ukraine sur l’économie bretonne

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, l’Union européenne et ses alliés ont déployé une série de sanctions économiques inédites contre Moscou. Ces mesures visent notamment à affaiblir les capacités financières de la Russie et à limiter son financement militaire. Ces sanctions n’affectent pas uniquement la Russie : elles ont également des répercussions sur les économies locales, y compris celle de la Bretagne.

Julia Descottes-Kouchnirenko, avocate au barreau de Rennes

Julia Descottes-Kouchnirenko, avocate au barreau de Rennes ©SB7Jours

Sanctions imposées à la Russie

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne et ses alliés ont instauré des sanctions visant principalement les domaines suivants :

Énergie : embargo sur le charbon et réduction progressive des importations de pétrole et de gaz russes.

Finances : gel de 300 milliards d’euros de réserves de la Banque centrale russe et exclusion des banques russes du système Swift.

Commerce : restrictions visant à limiter l’accès aux technologies et aux biens stratégiques.

Services : interdiction pour les entreprises européennes de fournir des services financiers, d’audit, de conseil.

Sanctions individuelles : gel des avoirs et interdiction de voyage pour plus de 1 200 individus (élites politiques et économiques russes).

Des secteurs économiques bretons impactés

La Bretagne, région dynamique et fortement spécialisée dans des secteurs comme l’agriculture, les technologies ou encore les cosmétiques, subit des perturbations dues aux sanctions et à leurs effets collatéraux.

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Agriculture : un secteur sous pression

L’agriculture bretonne, pilier de l’économie régionale, est directement touchée par les restrictions.

L’embargo sur les engrais azotés en provenance de Russie a perturbé les chaînes d’approvisionnement. Les entreprises locales ont dû se tourner vers des fournisseurs d’Afrique ou d’Amérique latine, g…

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