Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Entretien avec Marie Eloy : « La parité économique est une des clés majeures de la relance »

Femme de réseaux, énergique, infatigable, toujours sur le terrain auprès des femmes qui osent, innovent, entreprennent, Marie Eloy est devenue en quelques années une voix qui compte dans le paysage économique. Elle défend avec force l’idée qu’une société qui fonctionne est une société paritaire.

Marie Eloy Présidente de Femmes des Territoires, Bouge ta Boite & Bouge ton Groupe

Bouge ta Boite © loeilduplafond

« La parité économique n’est pas secondaire dans la crise. Qu’elle soit salariale ou entrepreneuriale, elle est une des clés majeures de la relance. Toutes les études démontrent que la mixité est vitale pour la relance économique, un monde plus vert, de nouvelles solutions, un mieux vivre ensemble et une société plus juste.», peut-on lire dans une tribune publiée dans le JDD et signée par 120 responsables de réseaux féminins, dont Marie Eloy.

Et Marie Eloy connait son sujet. La jeune femme est devenue en quelques années une référence dans le paysage économique français. Fondatrice des réseaux Femmes de Bretagne et Femmes des Territoires, mais aussi des réseaux business Bouge ta Boite et Bouge ton groupe, sa voix porte. Il faut dire que depuis 2014, elle a su mobiliser et fédérer les femmes autour d’un intérêt collectif d’intérêt général : que le monde économique soit représentatif des membres qui le composent. Toujours sur le terrain, Marie Eloy et ses partenaires remontent également régulièrement les faits, les chiffres et publient des études. Elles ont l’oreille des politiques toujours avides de connaitre les données du réel. Son engagement lui vaut en 2020 d’être classée par Forbes parmi les 40 Françaises de l’année qui comptent et en parallèle d’être distinguée Chevalier de l’ordre national du Mérite.

« Force est de constater que la parité demande des actions volontaristes pour que cela fonctionne »

Marie Eloy

Marie Eloy © Gwenael Saliou

Cette parité réclamée pour un monde qui tournerait plus rond est un sujet auquel les politiques s’attaquent depuis des années, sur les salaires, la représentativité des femmes en politique, les quotas dans les conseils d’administration. Là où les textes frappent, les écarts de traitement trépassent. « Avec la loi Copé-Zimmermann adoptée en janvier 2011, la part de femmes dans les conseils d’administration du SBF 120 est passée de 8% à 43,6%. La loi imposait 40%. En revanche dans les COMEX (ndlr : comité exécutif de l’entreprise), où aucune loi n’impose de quota, nous sommes passés dans le même temps de 8% à 17% » déplore Marie Eloy. « Force est de constater que la parité demande des actions volontaristes pour que cela fonctionn