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ENTRETIEN. Village by CA Morbihan : « Nous voulons accentuer la mise en réseau des start-up »

Depuis le 2 janvier 2025, Benjamin Laborderie est le nouveau maire du Village by Crédit Agricole (CA) Morbihan. Son objectif ? Tisser davantage de liens entre les start-up, accompagnées au sein du village et les autres appartenant à son réseau, ses entreprises partenaires et des écoles. Rencontre.

Benjamin Laborderie est le maire du Village by CA Morbihan depuis le 2 janvier 2025

Benjamin Laborderie est le maire du Village by CA Morbihan depuis le 2 janvier 2025 ©7jours/Boltz

Qu’est-ce que le Village by CA Morbihan ?

Benjamin Laborderie. Le Village by CA est un accélérateur de start-up innovantes, tous domaines confondus. Il rassemble une communauté de start-up qui échangent, partagent leurs réseaux et leurs problématiques. C’est un village parmi 47 en France et à l’international, notamment au Luxembourg et en Italie. D’autres devraient voir le jour. La notion de réseau y est très importante car les start-up que nous accueillons peuvent bénéficier d’une mise en relation avec 1 300 start-up accompagnées par les autres Villages by CA et avec nos entreprises partenaires. C’est cette ouverture qui fait notre spécificité.

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En ce moment, nous accompagnons treize start-up et il y a trois places libres. Elles paient 300 euros HT par mois pour l’accompagnement mensuel et 50 euros HT par mois supplémentaires par poste de travail. Le prochain comité de sélection aura lieu le 14 mars 2024. Depuis l’ouverture du village en 2019, nous avons accompagné une soixantaine de start-up. Certaines, très rares, notamment dans les secteurs du tourisme et du textile ont fermé, mais c’est un beau score.

En tant que nouveau maire, quelles sont vos priorités ?

B. L. Nous voulons mieux nous structurer. Un stagiaire travaillera à cela pendant quatre mois. L’objectif est de se baser sur le modèle du Village by CA Atlantique Vendée qui a mis en place cinq parcours d’accompagnement notamment dans les domaines des finances, du marketing et des ressources humaines. Nous voulons aussi accentuer la mise en lien des start-up avec le réseau et le groupe Crédit Agricole. Nous voulons leur ouvrir des portes vers des expertises pointues car nous avons des moyens importants pour trouver le bon interlocuteur, quel que soit le domaine. C’est pour cela que les start-up viennent au village. Il nous faut solliciter davantage ces expertises.

« En ce moment, nous accompagnons treize start-up et il y a trois places libres. Le prochain comité de sélection aura lieu le 14 mars 2024. »- Benjamin Laborderie, nouveau maire du Village by CA 56.

Quel accompagnement proposez-vous aux start-up ?

B. L. Dès leur intégration, nous faisons un bilan. En réaction à une problématique, nous déterminons l’axe qui nécessite un accompagnement renforcé. L’idée est de mettre en place des ateliers thématiques spécifiques, que des experts pourront animer. Nous constatons que les start-up ont besoin d’être plus cadrées, moins livrées à elles-mêmes. Ainsi, nous échangeons avec elles tous les trois mois. Quand arrive le diagnostic, nous mettons en place un plan d’action qui porte sur douze thématiques : du business plan, au marketing stratégique, en passant par les ressources humaines. Il n’y a pas de sanction, mais à un moment, il faut être directif. Si on ne cadre pas assez les start-up, elles ne le feront pas ou trop tard.

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Accompagnez-vous également vos partenaires ?

B. L. Les partenaires aussi sont demandeurs. Ils ont besoin de savoir dans quel cadre ils peuvent apporter quelque chose aux start-up. Ils viennent chercher de l’innovation auprès de celles du village ou celles de notre réseau. En échange, les partenaires leur permettent de bénéficier de leur propre expertise. À titre d’exemple, la belle-iloise (ndlr : conserverie morbihannaise – ETI) est un de nos partenaires.

« Le but est de faire le lien entre les start-up, les écoles et les partenaires. »

Avez-vous identifié d’autres acteurs incontournables ?

B. L. Nous voulons reprendre contact avec les écoles avec lesquelles nous avons des partenariats. Elles sollicitent notamment les start-up pour obtenir des stages. Je veux revisiter l’UBS, l’ENSIBS, l’Icam… Le but est de faire le lien entre les start-up, les écoles et les partenaires. En trouvant des interlocuteurs réceptifs, on pourra inclure les étudiants dans un travail collectif.

Vous organisez des événements au sein du village. Le site est-il ouvert au public ?

B. L.  Nous y organisons, entre autres, des cafés, des afterworks, des déjeuners de l’info. Nos partenaires et nos start-up peuvent aussi proposer des animations. Une jeune entreprise a déjà proposé un atelier « No Code » pour tout public. C’est un lieu ouvert à tous les réseaux. Cela permet à nos start-up d’en être à proximité. Nous sommes complémentaires du Vipe et proches de la French tech. Nous travaillons avec différents réseaux sur le territoire.

Dans la phase d’accompagnement de nos start-up, il faut pouvoir savoir qui fait quoi sur le territoire. Nous avons la volonté d’être utile, de ne pas refaire ce qui se fait déjà. Nous organisons aussi des conseils municipaux pendant lesquels les start-up peuvent parler de leur actualité, faire état de leurs difficultés. Chacune se livre. C’est aussi l’occasion d’échanger de bonnes pratiques. Il n’y a pas de prise de décision mais les échanges sont riches.

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