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À la découverte des métiers d’expert judiciaire : rencontre avec Sébastien Le Gallais

Sébastien Le Gallais est expert judiciaire, mandaté par le tribunal de Rennes. Il évoque les spécificités du métier. 

Sébastien Le Gallais est expert judiciaire auprès du tribunal de Rennes depuis 2020

Sébastien Le Gallais est expert judiciaire auprès du tribunal de Rennes depuis 2020 ©DR

Qu’est-ce qu’un expert judiciaire ?

Sébastien Le Gallais. Mon métier est de donner un avis sur des faits ou des points techniques dans une affaire judiciaire. Je suis mandaté par le tribunal de Rennes. J’ai été, durant 28 ans, directeur d’un cabinet d’expertise automobile, travaillant pour des compagnies d’assurances. Depuis 2020, je suis expert judiciaire uniquement et médiateur de justice. Lors de litiges opposant des particuliers ou des entreprises, notre mission c’est de répondre à toute une série de questions très techniques pour le juge, ce qui lui permettra, ensuite, de statuer sur l’origine, les causes et les conséquences d’un litige. Parfois, c’est très clair, net et précis. Mais parfois, nous ne pouvons émettre que des hypothèses. C’est toute la difficulté de ce métier. Il est parfois difficile d’arriver à des conclusions quand le dossier a déjà deux ans et demi d’attente et que les gens ont oublié ce qu’il s’est passé.

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Quelles sont les qualités essentielles pour exercer votre métier ?

S. LG. Je dirais qu’il faut être intègre, objectif, rigoureux et méthodique. Il est très important de préserver son indépendance et ce qui compte, avant tout, ce sont les compétences techniques. C’est pour cela que devenir expert judiciaire est souvent une finalité après 20 ou 25 ans d’expérience. Il faut un certain recul pour être un bon expert judiciaire. Enfin, en dernière qualité, il fait aimer trouver des solutions. En effet, on nous confie souvent des missions de médiation ou d’arbitrage. Nous intervenons alors en tant qu’intermédiaire afin de trouver une solution amiable. Souvent, il s’agit juste de dénouer un énorme problème de communication entre les parties.

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Pourquoi est-ce un métier essentiel selon vous ?

S. LG. Nous participons à la recherche de la vérité. Nous sommes indispensables en cas de dossier bloqué. Si l’expertise ne peut pas se faire, le juge ne peut pas statuer. Le procès ne peut pas se tenir tant que le juge n’a pas les éléments techniques qui lui permettent de déterminer ce qu’il s’est passé : l’accident où l’origine d’une panne par exemple. Nous sommes là pour l’aider à se positionner. Malheureusement, le métier n’attire plus : dans certains départements, il n’y a plus d’experts judiciaires.

« Nous participons à la recherche de la vérité. »