« Le marché que nous visons est estimé à 1,5 milliard de dollars dans le monde, explique Maël Guillo, vétérinaire et cofondateur de Harfang Therapeutics. Les demandes concernant des solutions thérapeutiques à certaines maladies à forte prévalence chez les chiens sont très importantes partout dans le monde et nous comptons bien contribuer à y apporter une réponse. » Une opportunité pour la biotech vannetaise qui compte améliorer l’offre de médicaments vétérinaires en y introduisant les anticorps monoclonaux, représentant plus d’une centaine de traitements innovants humains, seulement dans trois pour les animaux.
Des anticorps monoclonaux pour les animaux
« Nous concevons à façon des anticorps synthétiques qui ciblent, de manière très fine, les récepteurs responsables de certaines maladies chez l’animal, précise Maël Guillo. Cette technique date des années 1980 et représente très peu de risques toxicologiques car les anticorps synthétiques possèdent presque la même structure que les anticorps naturels. » Harfang Therapeutics s’appuyant sur les travaux de recherche du vétérinaire Maël Guillo sur les anticorps monoclonaux, validés par une équipe d’experts reconnus dans le développement des médicaments en Europe.
Une société évaluée à 7 millions d’euros
« Comme les médicaments pour les humains, les produits vétérinaires dépendent d’un marché mondial, où les grands laboratoires laissent le développement aux start-up et biotech. Le système a d’ailleurs fait ses preuves pendant le Covid, avec l’alliance BioNtech/Pfizer par exemple, précise Maël Guillo. Nous travaillons donc actuellement à mener nos études jusqu’à une première Preuve de Concept (Poc 1). Une étape préliminaire au brevet qui permet de dé-risquer le projet pour convaincre les investisseurs. » Déjà soutenu par Bpifrance et Vipe (bourse de 50 000 euros du fonds Emergis), Harfang est en phase de communication pour lever 500 000 euros de fonds privés, nécessaires à l’accomplissement de cette Poc 1. « Comme notre société a été évaluée à 7 millions d’euros, nous sommes assez optimistes pour la première levée de fonds, dit le vétérinaire. Pour la seconde phase plus active de la Poc 2, des investisseurs étrangers sont déjà sur les rangs. » À suivre…