« La résilience de l’économie bretonne », tel était le thème du point de conjoncture réunissant les antennes bretonnes de la Banque de France, l’Insee, la CCI et l’Ordre des experts-comptables mi-juillet. Globalement les observateurs de la vie économique bretonne s’accordent à parler « d’un retour à la normale ».
« Malgré un premier semestre assez plat, le second semestre s’éclaircit un peu, les choses se normalisent et les chefs d’entreprise gagnent un peu de visibilité sur les carnets de commandes », résume Hervé Mattei, directeur régional Bretagne de la Banque de France.
Malgré un premier semestre assez plat, le second semestre s’éclaircit un peu, les choses se normalisent et les chefs d’entreprise gagnent un peu de visibilité sur les carnets de commandes »
En Bretagne, l’industrie est restée stable au cours du premier semestre. À l’exception d’une décélération sur les secteurs de la viande et du lait dans l’agroalimentaire, impactés par la baisse de la consommation des ménages et des exportations vers la Chine. Le secteur des services reste dynamique, même si les prix augmentent moins vite.
Au mois de mai, la Bretagne arrivait en tête des régions françaises avec un chiffre d’affaires en hausse (+ 12,1 %) porté par les services et l’industrie. « Une très bonne nouvelle », se félicite Carole Pautrel-Glez, vice-présidente de l’Ordre breton des experts-comptables. +0,7% au-dessus de la moyenne nationale. Le Morbihan arrive en tête des départements bretons (+4,3%), suivi par les Côtes-d’Armor (+4%), l’Ille-et-Vilaine (+3,8%) et le Finistère (+2,7%).
La CCI Bretagne, représentée par son président, Jean-Pierre Rivery, partage l’amélioration du niveau de confiance des chefs d’entreprise, avec un indice de confiance qui remonte de 0,3 point. Les investissements devraient s’améliorer, même s’ils restent bas. « Les crédits aux entreprises et les investissements continuent, notamment pour robotiser les sites afin de répondre au manque de main-d’œuvre ».
La pénurie de main-d’œuvre accélère la robotisation, selon les observateurs de la vie économique bretonne.
Les bémols
La pénurie de main-d’œuvre reste le frein principal à la croissance sur ce second semestre. La Bretagne est une des régions où le taux de chômage est le plus bas : 5,7 % contre 7,1 % en France.
Le bémol concerne le secteur du bâtiment. « Dans les travaux publics, l’activité reste correcte. Mais le gros œuvre souffre. Le second œuvre contrebalance », analyse Hervé Mattéi.