« Enjeux internationaux, volatilité, nous sommes en plein changement de paradigme économique », introduit Rémi Cristoforetti, président de l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA).
Dégradation de la rentabilité des IAA bretonnes
Le niveau de valeur ajoutée des IAA (industries agroalimentaires) bretonnes s’effrite. L’augmentation de la valeur ajoutée des IAA bretonnes n’est que de 2,4% entre 2022 et 2023 alors qu’elle est de 6,4 % pour les IAA nationales sur la même période.
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Un différentiel qui s’explique par le poids plus important de matières premières pour les industriels bretons et le fait que les filières qui génèrent le plus de chiffre d’affaires en Bretagne ne sont pas celles qui créent le plus de valeur ajoutée, à l’instar de la filière laitière. Le taux de valeur ajoutée des IAA bretonnes atteint 14,3 %, alors qu’il était de 16,8% en 2020. Le taux de marge brute d’exploitation connaît également un décrochage : il est de 3,9 % alors qu’il était de 4,2% en 2020.
Des négociations tendues
Cette érosion de la rentabilité est accentuée par une consommation alimentaire en berne, avec une diminution du nombre d’articles par panier moyen, passant de 12 à 11, et une progression des marques de distributeurs, représentant moins de valeur pour les entreprises. Les négociations avec la grande distribution connaissent une tendance haussière selon les représentants des IAA bretonnes, « les distributeurs affichant une forte volonté de lutter con…