« On a passé les 3 ans d’activité ! se félicite Tiphaine. C’est une étape importante pour tous les entrepreneurs et, pour nous, encore plus. Le marché des fleurs en France était en forte perte de vitesse face à la concurrence internationale. Notre positionnement sur le naturel et le local semble trouver sa place. » Ses résultats comptables lui donnent parfaitement raison : 30 000€ de CA en 2021, 60 000€ en 2022 et 120 000€ prévus pour 2023.
Il est donc possible de produire de la fleur française !
L’ancienne responsable logistique sur la Volvo Ocean Race est sur le point de gagner le pari de sa reconversion professionnelle. La patronne des Bottes d’Anémone pratique l’horticulture durable : pas d’engrais, accueil de la biodiversité, pas de serres chauffées et zéro déchet. Cela ne l’empêche pas de produire 8 000 plants par an et environ 15 000 tiges, dont une cinquantaine de variétés de Dahlia. Le tout sur un terrain de 1 000m2, dont seulement 350 m2 de surface agricole utile.

Marguerite Legros et Tiphaine Turluche © 7J-DB
« Notre équipe est composée de 4 personnes, dont Marguerite, responsable de la production, qui veille à ce que les fleurs produites maison soient les plus vertueuses possibles, dit Tiphaine. Il est donc possible de produire de la fleur française ! Non seulement française, mais aussi locale : 50% des fleurs que nous vendons ont parcouru moins de 50 km. » Membre active du « Collectif de la fleur française« , Tiphaine a été récompensée du prix Chrysalide du réseau des CCI pour son écoactivité et du Breizh Award de la Région pour ses engagements d’entrepreneur. L’entreprise a également rejoint le programme des entreprises engagées pour la nature de l’Office français de la biodiversité.
Et la Success Story continue, en ce mois de septembre, les Bottes d’Anémone quitte le petit terrain du Bono pour s’installer sur 8 000 m2 vierges à proximité du domaine Le Mezzo (Ploeren). Assez pour développer un modèle horticole vertueux et relocaliser une culture récemment délaissée.
Le marché des fleurs coupées en France
- 1 milliard d’euros en 2020
- 13 000 fleuristes
- 80 % à 85 % d’importations
- 20 millions de bouquets de roses vendus chaque année
- 3 000 producteurs dans la filière horticole, dont environ 500 pour les fleurs coupées (contre 8 000 dans les années 1980).
- 845 M€ : déficit de la balance commerciale de la filière horticole française
Sources : Valhor et FranceAgriMer (2022)