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Lorient Keroman : l’activité est soutenue sur l’aire de réparation navale

Située à proximité immédiate du port de commerce, du port de pêche et de Lorient La Base (56), l’aire de réparation navale de Lorient Keroman attire de plus en plus les entreprises, les prestataires et les clients.

L’aire de réparation navale (ARN aussi appelée « anneau » ou « slipway ») a enregistré, en 2024, un cumul record de la durée des stationnements des embarcations (6 152 jours contre 5 959 jours en 2023) ©HCohonner

Malgré un ralentissement des mouvements de navires (229 contre 256 en 2023), l’aire de réparation navale (ARN aussi appelée « anneau » ou « slipway ») a enregistré, en 2024, un cumul record de la durée des stationnements des embarcations (6 152 jours contre 5 959 jours en 2023). Une fréquentation qui s’explique en partie par le fait que cette zone jouxtant le port de pêche a connu un important effort de modernisation et des investissements structurels très lourds.

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L'ARN est organisée autour d'un slipway et de son pont basculant et tournant

L’ARN est organisée autour d’un slipway et de son pont basculant et tournant ©DR

Implantée sur une emprise de 7 hectares, l’ARN couvre 24 000 m² répartis en trois zones en fonction du poids des bateaux (650 tonnes ; 250 tonnes et 150 tonnes) et bénéficie d’un système de traitement des eaux usées entièrement revu en 2019.

Entreprise depuis plusieurs années, la modernisation de cette surface stratégique pour l’ensemble de la filière nautique lorientaise commence à payer. L’an dernier, l’aire de réparation navale a notamment vu l’installation d’un nouvel acteur (FCCube), la consolidation d’un opérateur majeur (CDK) et la fin de la réhabilitation des deux bunkers (« les cathédrales »), désormais rayonnants avec leurs immenses portes jaunes qui encadrent la darse.

La cathédrale permet désormais de stocker divers équipements, dont le nouveau chariot automoteur, tandis que la cathédrale ouest peut abriter des navires pour des travaux de maintenance ou de réparation. En attendant la mise en service du futur élévateur à sangles de 800 tonnes (le précédent avait une capacité de levage de 650 tonnes), l’installation d’une cabine de peinture est également envisagée.

Les industriels du nautisme séduits par l’écosystème

La longue modernisation de cet équipement semble porter ses fruits

La longue modernisation de cet équipement semble porter ses fruits ©DR

Employant, pour l’instant, une équipe de sept salariés, la jeune structure, créée en 2023, va prendre position sur l’aire de réparation navale de Keroman, où doit sortir de terre, d’ici à la fin de l’année, un hangar d’environ 1 500 m2. Déployé par le promoteur Seemo sur un plan de l’agence Archivolto, le nouvel outil devrait permettre de conforter une tradition prestigieuse héritée des anciens chantiers de La Perrière où ont été construits des bateaux mythiques, notamment les Pen Duick III, IV et V

  • La pérennité de l’aire de réparation est aussi assurée par la confiance renouvelée par un poids lourd de la voile de compétition : CDK Technologies (125 salariés sur trois sites pour un chiffre d’affaires annuel de 15 millions d’euros). L’entreprise, aujourd’hui quarantenaire, est arrivée sur l’aire de réparation navale de Keroman en 2007 afin de réaliser le maxi-trimaran Banque Populaire V. Aujourd’hui, l’entreprise continue d’y étendre ses capacités industrielles et investit dans un nouveau bâtiment de 3 000 m2 livrable d’ici l’été.

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  • Plus en amont, sur la rive gauche du Scorff, le quai des TCD, complétant les installations de la Sem Lorient Keroman fonctionne bien aussi : il compte plus de 1 560 jours d’occupation cumulée sur un an, soit un taux de remplissage de plus 70 %.

Situé à l’entrée de la rade, en bordure du site des commandos, à Lanester, ce quai de 180 mètres de long peut accueillir des navires au fort tirant d’eau et restant à l’eau. Il est doté d’une grue de travail de 8 tonnes et de pontons permettant aux entreprises d’intervenir facilement à l’intérieur des bateaux. À terre, les entreprises de réparation navale, de service et de logistique maritime pour les armements peuvent s’installer sur 6 000 m2 et 7 hectares de réserve foncière. Le site est entièrement sécurisé.