Objets chargés d’histoire et wabi-sabi
À mi-chemin entre la boutique et la galerie, dans un décor mêlant coiffe à plumes de chef indien, lampes des années 30, vases japonisants et curiosités du monde entier, les amateurs d’objets singuliers ne sont pas dépaysés. Tout à la fois magasin de décoration, bureau d’études et salon de thé, ce lieu de vie promet des découvertes uniques pour la maison et de beaux moments de convivialité.
On ne se prend pas au sérieux
« Nous allons chercher des produits qui ont une histoire », souligne Benoît Sans-Chagrin, le gérant. Pas de bla-bla marketing, les objets parlent d’eux-mêmes, à l’image de ces lampes confectionnées sous les bombes syriennes. Ethniques, pop, retour de voyage, artisanales : les pièces proposées, parfois clivantes, sont plurielles et, dans le même temps, singulières. Souvent, elles ne sont pas parfaites, à l’instar d’un vieux pan de mur en pierre du lieu, conservé en l’état. « Nous aimons travailler avec des artisans qui ont une sensibilité à l’imperfection », explique Benoît Sans-Chagrin. C’est le wabi-sabi, un courant japonais qui prône le retour à la simplicité et la contemplation de l’imperfection des choses. Une vision de l’artisanat qui met bout-à-bout des éléments imparfaits pour un produit final… parfait.
Des engagements à tous les niveaux
L’esprit de Maison Archibald, c’est aussi la promesse d’achats qui font sens. Car si les pièces sont belles, elles n’en reflètent pas moins un fort engagement écologique, social et économique. La Maison travaille par exemple avec des scieries responsables et les bancs vendus dans l’enseigne sont issus de troncs d’arbres déjà tombés. Des coussins confectionnés à la main sont également proposés, qui permettent à des femmes sénégalaises de devenir indépendantes financièrement. En plus, les produits sont vendus toute l’année au juste prix, les matières sont naturelles et le travail d’artisanat unique. « À notre petite échelle, on est heureux de proposer cette déco engageante », explique Benoît Sans-Chagrin. Même le café est produit par les Cafés Joyeux, qui emploient des personnes en situation de handicap.
Autant de valeurs qui reflètent l’esprit des « canailles » de la Maison Archibald. Pourquoi canailles ? « Parce que nous avons une approche décomplexée de l’architecture. Nous écoutons les envies des clients et nous ne poussons pas à la vente. Nous faisons du haut de gamme mais sans nous prendre au sérieux », confie Benoît Sans-Chagrin.
Un bureau d’études intégré
Si les clients choisissent parfois une pièce en ayant exactement en tête ce qu’ils vont en faire, il arrive qu’ils ne sachent pas comment l’incorporer à leur logement. Alors, le studio d’architecture intérieure prend le relais et les accompagne en proposant des alliances de couleurs et de textures, des idées d’aménagement, voire d’extension, le tout ponctuées d’objets donnant du relief à leurs créations. Au sous-sol, l’équipe d’architectes est équipée de matériel informatique qui lui permet de présenter des modélisations 3D.
Jeunes couples, quadras, sexas, particuliers, entreprises… La clientèle qui fréquente la Maison Archibald est variée. Elle est composée de personnes ayant leur projet déjà bien établi ou venant demander conseil.
Archi beau et aussi archi bon
Pour compléter le tableau, il fallait un espace convivial et familial, comme à la maison. Du mardi au samedi, une restauration du midi est proposée, toujours autour de produits frais et bios, avec plat unique. Le salon de thé est aussi ouvert à tous les gourmands et flâneurs, avec ses cookies et gâteaux inspirés du Sud et ses 33 thés bio issus de « MA collection ». Une collection qui verra l’arrivée en fin d’année d’un nouveau segment en arts de la table…