Titulaire d’un Master en préhistoire, ethnologie et anthropologie, et après avoir exercé une dizaine d’années la profession d’archéo-anthropologue, Noémie Rolland aspire à autre chose. C’est pour cette raison qu’elle a décidé de changer de voie professionnelle pour réaliser l’un de ses rêves : devenir fromagère.
L’apprentissage d’un nouveau métier
Noémie Rolland a créé sa micro entreprise « La fromagerie de la Motte Fauve » en 2019. Elle fabrique des fromages à base de lait de chèvre et de vache. Pour se reconvertir, elle a suivi des formations et des stages avec des conventions de Pôle Emploi, du Centre d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural d’Ille-et-Vilaine (CIVAM 35) et de la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat de Bretagne. « J’ai commencé par réaliser des stages chez des éleveurs de petits ruminants et des fromagers en 2016. Puis, en 2017, j’ai suivi la formation proposée par le CIVAM 35, intitulée « de l’idée du projet ». C’est ce qui a véritablement déclenché ma réflexion sur une possible reconversion. Puis, j’ai continué à faire des stages et j’ai été salariée dans une ferme laitière et fromagère pendant quelques mois avant de me lancer. J’ai également participé à deux formations avec la CRMA : la fabrication des fromages lactiques et l’affinage des fromages » raconte la fromagère. Actuellement, elle travaille avec des producteurs laitiers locaux en agriculture biologique ou en voie d’obtenir le label. Elle confectionne ses fromages dans le laboratoire de la ferme « L’Âne de Gouttière » à Épiniac. En 2021, elle souhaite gagner en autonomie et créer son propre laboratoire dans le secteur de Hédé-Bazouges. Ses fromages sont vendus sur les marchés, dans les groupements de producteurs et aussi auprès des chefs restaurateurs rennais.
Un accompagnement personnalisé pour monter son projet
La Chambre de Métiers et de l’Artisanat d’Ille-et-Vilaine a accompagné Noémie Rolland, notamment pour l’obtention de financement avec le Pass Création. Elle a pu bénéficier d’un accompagnement personnalisé : du montage du projet, à la structuration financière et le suivi post création. « J’ai apprécié l’accompagnement personnalisé que j’ai eu avec ma conseillère. Aujourd’hui, je suis encore en contact avec elle. Elle a su me donner les clés pour monter mon entreprise artisanale » explique Noémie Rolland.
Actuellement, avec la CMA 35, la cheffe d’entreprise bénéficie d’un suivi spécifique pour les nouveaux dirigeants. Ce dispositif permet d’accompagner les entreprises artisanales dans leurs premiers pas, de prévenir les difficultés éventuelles, l’isolement et d’assurer leur pérennité.
Pendant le confinement, Noémie Rolland a pu continuer à vendre ses fromages sur le marché du Mail et au Clic des Champs. Néanmoins, face à la fermeture des restaurants qu’elle fournit, elle a dû trouver un autre moyen pour écouler sa production : ses fromages se sont très bien vendus grâce aux paniers proposés par La Ferme BioTaupes à Vignoc. « Nous avons eu une nouvelle clientèle sur les marchés pendant la période de confinement. J’espère qu’il y a eu une véritable prise de conscience sur le fait de consommer local » explique Noémie Rolland.