Il s’agit d’une obligation nationale, qui découle d’une décision de justice, mais aussi d’une obligation européenne, que la France respectera. Cette décision repose sur les conséquences positives de la fermeture de 2024 sur les captures accidentelles de cétacés. Les premiers éléments du bilan montrent une diminution significative de la mortalité par captures avec environ 76 % de mortalités en moins par rapport aux hivers précédents.
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Les professionnels de la pêche font néanmoins grise mine car les pertes sont estimées à des dizaines de millions d’euros. Le ministre délégué à la Mer et à la Pêche, Fabrice Loher, rappelle cependant que « la fermeture du golfe de Gascogne n’est pas une solution de long terme et que l’objectif commun doit être de travailler avec l’ensemble de la filière pour parvenir à la levée de cette fermeture temporaire dès 2027 ». Le ministre s’est engagé devant les sénateurs en octobre 2024 à soutenir les pêcheurs et les mareyeurs. Face aux inquiétudes de la filière, Fabrice Loher a affirmé que « comme en 2024, l’État sera au rendez-vous pour soutenir les pêcheurs et les mareyeurs qui subissent les conséquences économiques de cette fermeture ». Le gouvernement promet d’indemniser à hauteur de 80 à 85 % du chiffre d’affaires selon les types de pêche.
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Pour éviter que cette fermeture ne devienne pérenne, le ministre insiste pour « mettre collectivement en œuvre le plan d’actions cétacés et de démontrer son efficacité grâce à des mesures visant à limiter les captures accidentelles de petits cétacés et favoriser la collecte de données scientifiques robustes. Cela passe par l’équipement des navires en dispositifs d’effarouchement (« pingers ») et en caméras, qui concerneront un échantillon de navires. »