Dans les Côtes-d’Armor, les routes racontent encore ses exploits. À Yffiniac, où il est né, comme à Calorguen, où il vit depuis plus de quarante ans, Bernard Hinault est partout. Dans les souvenirs des voisins, dans les récits des anciens, dans les jambes des gamins qui pédalent en rêvant de maillot jaune. Car ici, le Blaireau n’est pas une légende lointaine : il est un voisin, un camarade de jeunesse, un grand-père. Et malgré la légende, le Blaireau reste fidèle à ses racines, à ses terres et à ses souvenirs.
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Rigueur, honnêteté, opiniâtreté
Avant de dominer le cyclisme mondial, Bernard Hinault court. Littéralement. Quatre ans d’athlétisme, un solide niveau. Puis il accompagne un jour son cousin sur une course cycliste. Il observe, il sent qu’il peut faire mieux. Rapidement, il récupère le vélo Gitane de son frère, s’inscrit au patronage catholique du Club olympique briochin et, le 2 mai 1971, prend le départ de sa toute première course. Il la gagne. La suite est connue : cinq Tours de France, trois To…