Couverture du journal du 02/06/2025 Le nouveau magazine

Solenn Douard quitte la direction générale du Groupe Olga « nourrie et grandie »

Après six années à la tête du groupe agroalimentaire Olga (Noyal-sur-Vilaine, 35), Solenn Douard se retire pour "se ressourcer". Elle a piloté et transformé cette entreprise de 1 350 salariés à travers des crises majeures - le Covid, la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie - jusqu'au "recentrage" en cours actuellement, impliquant la cession de certaines activités. Son successeur sera connu fin août. Dans cet entretien croisé exclusif avec Olivier Clanchin, président du groupe, elle revient sur sa trajectoire, la transition en cours et les perspectives d'avenir d'une entreprise "régénératrice".

©Studio Carlito

Pourquoi quittez-vous Olga ?

Solenn Douard. Pour me consacrer à un retrait créateur. J’ai beaucoup réfléchi sur ce que signifie être une entreprise régénératrice, c’est-à-dire une entreprise ayant un impact et un rôle sociétal. Désormais, c’est en tant que dirigeante, individuellement, que je veux comprendre ce que signifie porter un projet régénératif. Je veux prendre le temps de découvrir certains endroits du monde, me ressourcer, m’inspirer et réfléchir. Aujourd’hui, je ressens un sentiment d’accomplissement, je me sens nourrie et grandie. Une entreprise est vivante ; il n’y a pas d’homme ou de femme providentielle. Les équipes peuvent continuer sans moi, ce qui leur laisse vraiment de la place.

Votre départ provoque-t-il des inquiétudes en interne ?

SD. Je ne ressens pas d’inquiétude. Nous accompagnons la transition. Nous n’avons pas de comité de direction, mais 40 managers porteurs de la culture d’entreprise. Un nouveau dirigeant apporte aussi une nouvelle énergie.

 

Je ressens un sentiment d’accomplissement, je me sens nourrie et grandie.

Vous cédez* l’activité traiteur du groupe et les ateliers de fromage. Maintenant votre départ. Doit-on y voir des signes de difficultés ?

SD. Non, pas du tout. Nous avons été confrontés à l’augmentation du coût des matières premières, de l’énergie et à la baisse des ventes de produits biologiques. Nous avons dû nous ajuster et utiliser nos ressources différemment. Avant le Covid, nous avions renoué avec une dynamique économique et pris des précautions financières qui nous ont permis d’amortir les difficultés. Nous n…