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SPORT & BUSINESS. Le football gaélique en quête d’équilibre sur le plan économique

Il y a presque trente ans, le football gaélique faisait son apparition sur le sol breton. Un mélange de football, de rugby et de handball qui a su préserver son image populaire et son ancrage local. Loin des aspirations professionnelles des disciplines dont il s'inspire, le football gaélique a construit un modèle économique qui montre parfois ses limites. Mathieu Rivoallan, président de la Ligue de Bretagne de football gaélique, espère assurer la pérennité de la discipline, à commencer par sa reconnaissance par le ministère des Sports.

Il y a presque trente ans, le football gaélique faisait son apparition sur le sol breton

Il y a presque trente ans, le football gaélique faisait son apparition sur le sol breton ©Shutterstock

Le trèfle, la Guinness ou encore Oscar Wilde… De nombreux emblèmes de la culture Irlandaise ont gagné l’hexagone. Moins connu, le football gaélique est discrètement entré sur le territoire breton à la fin des années 1990, loin des strass, des paillettes et des gros chèques du football traditionnel. Ancré dans les communautés locales – en Irlande, en Galice et en Bretagne – le football gaélique, lui, a conservé sa fibre amatrice et son accessibilité populaire.

En 2016, au détour d’un voyage sur l’île d’Émeraude, berceau des sports gaéliques, Mathieu Rivoallan est tombé amoureux.“J’ai eu la chance de voir un match à Dublin, d’une compétition similaire à la Ligue des Champions et je suis tombé en admiration sur ce sport”, rembobine-t-il.

Mathieu Rivoallan est à la tête de la Ligue de Bretagne depuis 2020

Mathieu Rivoallan est à la tête de la Ligue de Bretagne depuis 2020 ©DR

À la croisée des chemins du football, du rugby et du handball, le football gaélique s’est forgé une place notable dans la région. Mathieu Rivoallan est à la tête de la Ligue de Bretagne depuis 2020. À ce jour, la démocratisation de la pratique est prometteuse, mais les contraintes financières demeurent pesantes, faute de reconnaissance officielle par le ministère des Sports.

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Quel modèle économique ?

“Financièrement, c’est compliqué, notre fédération n’est pas reconnue par le ministère des Sports, ce qui nous ferme les portes de subventions. On se finance grâce aux licences, dont le prix est relativement faible entre 40 et 75 euros, mais surtout grâce au sponsoring et au mécénat”, soulève Mathieu Rivo…