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SPORT & BUSINESS. Viabilis Océans : « Le modèle économique de notre sport repose sur le sponsoring »

À la tête du groupe Viabilis, Arnaud Gotreau a noué un partenariat avec Baptiste Hulin, skipper à la barre d’un trimaran de 50 pieds conçu pour la course au large. Doté d’un budget annuel estimé entre 600 000 et 1,2 million d’euros, le projet "Viabilis Océans" entend monter en puissance jusqu’à la Route du Rhum 2026. Arnaud Gotreau et Baptiste Hulin reviennent sur les enjeux humains et financiers de cette épopée marine.

Arnaud Gotreau, dirigeant de Viabilis, et le skipper de Viabilis Océans, Baptiste Hulin.

Arnaud Gotreau, dirigeant de Viabilis, et le skipper de Viabilis Océans, Baptiste Hulin. ©7Jours/Rolland

Comment le groupe Viabilis s’est-il engagé dans Viabilis Océans ?

Arnaud Gotreau. Tout a commencé par la Route du Rhum 2022. Nous étions partenaires de l’événement. C’était une première immersion. C’est là que j’ai rencontré Louis Burton et Servane Escoffier, qui dirigent l’écurie BE Racing. Le contact est très bien passé. Quelques mois plus tard, l’idée d’un projet Ocean Fifty est née, avec l’envie d’aller plus loin dans l’aventure. Le choix de cette classe n’est pas anodin. Elle offre à la fois des performances de haut niveau et une vraie accessibilité pour nos partenaires.

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Baptiste Hulin, vous avez pris la barre du trimaran Viabilis Océans en 2024, après une première saison entamée par un autre skipper. Comment s’est déroulé ce passage de témoin ?

Baptiste Hulin. J’étais alors engagé dans la filière Espoir de BE Racing. J’ai navigué avec l’équipe sur plusieurs épreuves, notamment en tant qu’équipier sur le trimaran. Ce n’était pas prévu que je devienne skipper de ce projet, mais les échanges avec Arnaud, Louis et Servane ont été très fluides. Quand le changement s’est profilé, j’étais prêt et surtout motivé. Ce genre de proposition, on n’en reçoit pas tous les jours. J’ai accepté sans hésiter.

AG. Baptiste connaissait déjà le bateau, il connaissait l’équipe, et il partageait les valeurs qu’on voulait incarner. Sa nomination a été une évidence. Nous cherchions quelqu’un capable de porter le projet sur la durée, avec professionnalisme, ambition et humilité. Il avait toutes les qualités requises.

Comment s’articule aujourd’hui le projet Viabilis Océans, en termes d’équipe et d’organisation ?

BH. Nous sommes huit personnes mobilisées à l’année autour du bateau. Trois techniciens travaillent en permanence sur le trimaran, basé à Saint-Malo. Deux personnes sont en charge de la communication, dont l’organisation des navigations avec les partenaires. Le reste, c’est l’administratif, mutualisé avec l’écurie BE Racing. C’est un vrai collectif, soudé, impliqué. On dit souvent que 80 % de la performance se joue avant le d…