Couverture du journal du 03/09/2024 Le nouveau magazine

Squiban investit 10 millions d’euros dans une usine près de Rennes

Le groupe finistérien Squiban, acteur majeur des installations horticoles, maraîchères, industrielles et tertiaires, qui a récemment ouvert son capital à Unigrains avec l'appui d’Épopée Gestion, Unexo et Bpifrance, investit 10 millions d'euros dans la construction d'une usine à Bédée, près de Rennes, pour soutenir son expansion dans la production de postes haute tension, un marché en forte croissance.

La future usine Squiban à Bédée doit être livrée fin 2025. ©Squiban

Le groupe familial Squiban, basé à Plougastel-Daoulas (29), spécialiste des installations horticoles, maraîchères, industrielles et tertiaires, a ouvert son capital à la société d’investissement Unigrains, accompagné d’Épopée Gestion, d’Unexo, de Bpifrance et de l’équipe dirigeante de Squiban. Fondé en 1972 par Jo Squiban, et initialement spécialisé dans l’équipement de serres, le groupe Squiban s’est diversifié au cours des quinze dernières années, à travers des croissances externes, dans la gestion de l’énergie, l’optimisation des ressources en eau et l’ensemble des métiers du génie climatique et électrique, intelligence artificielle incluse. Le groupe compte 23 agences en France, dont trois en Ille-et-Vilaine et une dans le Morbihan, 320 collaborateurs et cumule, en 2023, 72 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Grâce à ce rachat, Squiban investit dans la construction d’une usine de 10 000 m2 ​​à Bédée, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Rennes, pour fabriquer des postes à haute tension. L’investissement de 10 millions d’euros doit être livré, au plus tard, fin 2025. « Les postes haute tension pèsent très lourd, de l’ordre de 25 à 45 tonnes. Il y a donc une certaine logique économique à respecter pour le transport et le bassin rennais offre des facilités en matière d’axes routiers. »

Un site de Squiban produit déjà des postes haute tension dans le Morbihan, à Plescop, mais « l’outil de production est à saturation », constate Patrice Borali, président de Squiban. Or, « le marché est très dynamique avec le développement des énergies renouvelables, notamment le photovoltaïque, et le besoin de raccordement au réseau. Des quantités très importantes postes haute tension ne sont pas produites par manque d’entreprises capables d’assurer la fabrication. Le délai d’approvisionnement moyen est de douze à quatorze mois. » Les clients de Squiban sont tous les grands acteurs de l’énergie : Schneider Electric, ABB, Eiffage, Intech, Enedis…

Cet investissement s’accompagne de l’ouverture d’un nouveau siège à Plougastel-Daoulas, dans lequel 21 collaborateurs pourront s’installer en septembre 2025. Le coût du projet s’élève à 3,5 millions d’euros.

Aymeric Le Renard, associé et directeur d’investissement au sein du fonds brestois Épopée Gestion, déclare : « Le projet porté par Patrice correspond aux histoires que nous souhaitons accompagner : créer des champions nationaux basés dans nos régions. »

Le parcours de Patrice Borali

Patrice Borali est président de Squiban depuis juillet 2024. Il était déjà directeur général depuis deux ans, à la suite de Mickaël Squiban (fils du fondateur), après avoir été directeur développement et qualité de la société.

Patrice Borali, président du groupe Squiban ©DR

Auparavant, il a passé dix-sept ans au sein de l’Apave, un groupe international spécialisé dans la gestion des risques, dont onze ans en tant que chef de l’agence de Brest, pour laquelle il était notamment pilote national pour le compte de Naval Group (ex-DCNS).