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À Vannes, Kerbi lance une levée de fonds pour conquérir les pharmacies

La marque bretonne de crème solaire Kerbi, fondée en 2020 à Vannes (56), lance une levée de fonds de 800 000 euros. Objectif : diversifier ses produits et conquérir le marché des pharmacies. Avec des formules écoresponsables, Kerbi veut sortir de la saisonnalité des crèmes solaires.

Lucille Ealet et Allan Le Bronnec, cofondateurs de Kerbi

Lucille Ealet et Allan Le Bronnec, cofondateurs de Kerbi ©Morgan Taltavull

Kerbi cherche à lever 800 000 euros pour élargir son horizon et se faire une place au soleil. Une somme qui permettrait de financer la recherche et le développement de nouvelles formules, mais aussi de structurer l’entreprise pour répondre à une demande croissante, notamment des pharmacies. La marque espère en effet s’implanter dans 4 000 officines d’ici à cinq ans. Un défi de taille qui nécessite une montée en puissance.

La marque bretonne de cosmétiques solaires s’est d’abord fait remarquer sur le marché des enseignes bio. « Nous souhaitions proposer des produits qui accompagnent nos clients tout au long de l’année et pas uniquement en période estivale », explique Lucille Ealet, cofondatrice de Kerbi avec son compagnon, Allan Le Bronnec. Leur axe de croissance consiste à sortir de la saisonnalité des crèmes solaires en développant une gamme plus large qui passe par la protection quotidienne contre les UV, à des soins anti-âge.

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Une croissance de 30 à 40 % par an et des perspectives d’élargissement de sa gamme.

Le soutien du réseau breton

L’histoire de Kerbi commence en 2020, en pleine pandémie. Lucille Ealet et Allan Le Bronnec, deux jeunes entrepreneurs, imaginent alors une crème solaire respectueuse des océans et de la santé, un projet né de leur travail de fin d’études en école de commerce. Après avoir fait ses premières armes en Bretagne, notamment grâce à un partenariat avec les magasins Biocoop, Kerbi a prouvé son savoir-faire. En 2023, la société avait déjà convaincu 280 points de vente Biocoop à travers la France.

La levée de fonds permettra à Kerbi de répondre aux volumes croissants, tout en conservant ses engagements écoresponsables. « Nous avons déjà mis en place une collaboration solide avec le laboratoire Effila, situé à seulement 30 minutes de nos locaux. Ensemble, nous travaillons sur des formules innovantes », détaille Lucille Ealet.

Après une première subvention de 10 000 euros obtenue grâce au programme d’essaimage de Schneider Electric ainsi qu’un accompagnement par la technopole Vipe, les deux associés se sont lancés sur le marché en 2021. Dès la première année, ils ont réalisé un chiffre d’affaires de 80 000 euros avec seulement deux produits. Forts de ce succès initial, ils ont retravaillé leurs formules pour répondre aux attentes des consommateurs, notamment en termes de texture.

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Un avenir tourné vers l’innovation

Aujourd’hui, Kerbi ambitionne de devenir une référence dans la cosmétique solaire durable. Avec une croissance de 30 à 40 % par an et des perspectives d’élargissement de sa gamme, la société morbihannaise compte bien s’imposer comme un acteur incontournable du marché. La levée de fonds en cours représente une étape clé de ce développement. Kerbi, qui a déjà su convaincre les consommateurs bio, espère désormais conquérir une clientèle urbaine soucieuse de sa santé et de l’environnement.