Annie Berthelot irradie, dans sa veste orange sanguine. Un choix de couleur, reflet d’une femme à l’énergie débordante. De l’énergie, il lui en aura fallu pour mener à bien treize déménagements. Le dernier en date qui l’a conduit à poser ses cartons à Rennes est « le dernier », dit-elle, d’un ton assuré et définitif. Annie Berthelot est partie à l’Est pour revenir peu à peu vers l’Ouest.
La Chine d’abord, à Wuhan, bien avant que la ville ne soit le funeste berceau du Coronavirus, où elle occupe la direction générale de Faurecia (groupe PSA) de 2000 à 2002. Là-bas, elle a appris quelques rudiments de mandarin et surtout, l’art de lâcher prise : « C’est une autre planète. Il faut accepter de ne pas tout maîtriser. » De la Chine, elle est revenue en Europe, avec une escale en Slovaquie. À la fin de l’année 2004, elle prend la tête de la filiale slovaque de Veolia Environnement, Sloveo, qui vient de signer un contrat avec PSA pour l’exploitation d’un contrat multiservice sur le site industriel de Trnava. À son retour, elle passe trois ans à Paris, chez Veolia toujours, puis arrive en 2012 en Bretagne, po…