Couverture du journal du 29/08/2025 Le nouveau magazine

🔴 En direct, Forum économique breton. Patrick Martin sur le VMR : « La meilleure solution, c’est que les exécutifs régionaux trouvent les ressources ailleurs. »

Live animé par Mickaël Rolland et Suzanne Bruneau - mis à jour à 12:55

Patrick Martin, président du Medef national ©7Jours/ Bruneau

🔴 EN DIRECT DU PALAIS DU GRAND LARGE, SAINT-MALO

11:45

À l’occasion d’une signature de convention entre Stratexio et Bretagne Commerce International, Patrick Martin, président du Medef national, a répondu à nos questions. 

La Bretagne pourrait être plus forte à l’export ; cependant, dans le contexte actuel, ce qui peut apparaître comme une vulnérabilité, se transforme en force. Qu’en pensez-vous ? 

Patrick Martin. Oui, paradoxalement, c’est vrai. La Bretagne et la France sont moins exposées que d’autres régions, comme l’Italie ou l’Allemagne, aux tensions internationales avec les États-Unis ou la Chine. D’un mal peut naître un bien : nos entreprises sont un peu moins impactées dans leur chiffre d’affaires. Mais cela ne doit pas nous dispenser d’agir. Il faut continuer à encourager et soutenir l’export. Que les entreprises qui exportent déjà le fassent davantage, et que celles qui en ont le potentiel s’y engagent.

Derrière cela, il y a deux enjeux : un enjeu structurel de compétitivité française, et un enjeu d’accompagnement. La convention qui vient d’être signée en est une bonne illustration : en coordonnant mieux nos outils et en coopérant entre structures, nous pouvons réellement donner plus d’élan à nos entreprises à l’international.

Concernant le versement de mobilité régional, êtes-vous satisfait du compromis qui consisterait à le remplacer par une taxe de séjour ?

Patrick Martin. Non. À la fin, cela revient simplement à se demander : qui va récupérer la patate chaude ? Le vrai sujet n’est pas là. Il faut d’abord être attentif aux effets de bord sectoriels. Le tourisme breton se porte plutôt bien, mais ce sont des métiers fragiles – hôtellerie, restauration, transport de voyageurs… Nous ne pouvons pas, sous prétexte de soulager certains, en accabler d’autres. Le fond du problème, c’est qu’il s’agit d’un nouveau prélèvement obligatoire. Appliqué partout en France, ce versement représenterait 500 millions d’euros par an. C’est une charge de plus sur le coût du travail, alors que nos entreprises affrontent déjà de vrais enjeux de compétitivité, notamment salariaux.

Oui, il faut financer les infrastructures de transport. Mais les entreprises contribuent déjà massivement : 9 milliards d’euros par an via le versement mobilité existant. La meilleure solution, c’est que les exécutifs régionaux trouvent les ressources ailleurs, idéalement en faisant des économies sur d’autres dépenses. D’ailleurs, plusieurs régions ont déjà annoncé qu’elles ne mettraient pas en place ce versement : Hauts-de-France, Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes… L’objectif doit être clair : contenir, et même réduire, les prélèvements obligatoires.

 

11:45

Changement de nom et de gouvernance pour Bretagne Développement Innovation (BDI)

BDI devient Bretagne Next (Nouvelle Économie Expertise et Transitions). Hugues Meili, président du directoire de BDI, passe le flambeau à Loïc Hénaff, élu au conseil régional, à la présidence du conseil de surveillance de Bretagne Next. ©7Jours/Bruneau

BDI devient Bretagne Next (Nouvelle Économie Expertise et Transitions). Hugues Meili, président du directoire de BDI, passe le flambeau à Loïc Hénaff, élu au conseil régional, à la présidence du conseil de surveillance de Bretagne Next. ©7Jours/Bruneau

BDI devient Bretagne Next (Nouvelle Économie Expertise et Transitions). Hugues Meili, président du directoire de BDI, passe le flambeau à Loïc Hénaff, élu au conseil régional, à la présidence du conseil de surveillance de Bretagne Next.

Pour en savoir plus : Passage de flambeau entre Hugues Meili et Loïc Hénaff à la tête de BDI qui devient Bretagne Next

Loïc Hénaff, nouveau président du conseil de surveillance de bretagne Next ©7Jours/Bruneau

10:45

Assemblée générale de Bretagne Développement Innovation.

Échange entre Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, et Hugues Meili, président du directoire de BDI depuis 2017.

Le cap : une Bretagne qui assume d’être maîtresse de son destin et pleinement actrice des souverainetés.

  • Hugues Meili : « Le contexte international suscite des craintes et de l’anxiété, mais il ouvre aussi des opportunités. Les conflits rappellent aux États la nécessité de réinvestir dans la filière défense. Ce sont des changements majeurs, porteurs de perspectives importantes pour les entreprises. Tout le tissu économique est concerné. »

10:30

Question à Claudine Hurman, directrice de la Banque de France en Bretagne : comment se porte l’économie bretonne aujourd’hui ?

« Nous avons la chance d’avoir un territoire très résilient, qui se porte globalement mieux que d’autres régions au niveau national. La Bretagne bénéficie de nombreux atouts, à commencer par l’agroalimentaire, secteur très pondérant ici et qui résiste bien en termes d’activité – même si la rentabilité mérite plus de prudence.

À l’inverse, certains secteurs connaissent des difficultés : transport et logistique, hôtellerie-restauration, ou encore le bâtiment-construction, soumis à des hauts et des bas. »

La suite de l’échange à lire ici : Claudine Hurman, directrice régionale de la Banque de France : « L’économie bretonne résiste, malgré les incertitudes » 

Claudine Hurman, directrice régionale de la Banque de France / ©7Jours/Bruneau

9:30

La vision d’Éric Challan-Belval, président du Medef d’Ille-et-Vilaine sur le « pacte breton » : 

Éric Challan-Belval ©7Jours/Bruneau

Éric Challan-Belval ©7Jours/Bruneau

« Le pacte breton, pour nous, c’est avant tout la capacité qu’ont les acteurs économiques et politiques de l’écosystème à dialoguer. Cela signifie parfois – et c’est le cas en ce moment – ne pas être d’accord sur certains sujets. Je pense évidemment au VMRR, qui suscite des discussions âpres avec le président de Région. Mais tant qu’il y a discussion, il y a l’espoir d’un consensus. C’est ça, le pacte breton : se dire les choses clairement, confronter les points de vue, chercher à construire et à aligner les uns et les autres pour que la Bretagne continue à réussir.

Sur le plan économique, notre région est vraiment spécifique. Les préfets qui arrivent d’autres territoires nous disent souvent combien cette capacité des Bretons à se mettre autour d’une table, à parler et à construire ensemble est exemplaire – et qu’elle n’existe malheureusement pas partout. Ici, nous sommes tous sur le pont en permanence pour réussir collectivement. Et c’est bien ce mot qui compte : collectivement. »