Le plein de commandes pour la Socarenam à Saint-Malo
La Socarenam à Saint-Malo a décroché le marché de la construction de 6 navires-patrouilleurs outre-mer (POM) du ministère des Armées. Environ 200 entreprises sont mobilisées sur ce programme, un marché à 300 millions d’euros. « Ce sont plus de 500 emplois pérennisés, hautement qualifiés et non délocalisables, pour la conception/construction des POM » indique le ministère. « Ce marché permet à nos entreprises modestes de garder des emplois », précise le PDG de la Socarenam, Philippe Gobert. « Vos contrats ont permis l’embauche de 25 personnes à Boulogne-sur-Mer, et 6 à Saint-Malo. À terme ce sont 100 emplois envisagés. »
L’an passé l’entreprise a reçu une autre commande de six chalands de débarquement amphibie, avec potentiellement huit autres à venir.
« Ces commandes assurent au chantier naval malouin du travail jusqu’en 2025 », précise Benoit Clavurier le directeur de l’établissement de Saint-Malo, qui a été repris en 2009, comptant quelque soixante salariés – intérimaires compris. « Il est nécessaire de former à ces métiers industriels, car nous avons déjà un besoin de 15 autres jeunes sur le chantier. » Le chantier malouin assure la fabrication des coques qui sont ensuite armées à Boulogne.
Commandes par anticipation chez Sabena Technics à Dinard
Le plan de soutien à l’aéronautique a été annoncé en juin dernier, prévoyant 600 millions d’euros. Pour Sabena Technics, cela se traduit par des commandes par anticipation.
L’entreprise est spécialisée dans la maintenance aéronautique, compte 500 salariés sur la zone aéroportuaire de Dinard-Pleurtuit, et 2 300 personnes sur l’ensemble de ses sites en France et à l’étranger. Sabena Technics entretient notamment les Falcon de la Marine Nationale, 50 % de son chiffre d’affaires est issu des commandes de l’armée.
La ministre en visite a indiqué vouloir garantir la modernisation d’une partie de la flotte aéronautique militaire française. Trois Airbus A 330 doivent être transformés en avions de ravitaillement, et une commande d’un avion léger de surveillance et de renseignement est aussi annoncé. « Ces mesures assurent une activité pour 150 personnes pendant deux ans sur le site de Dinard », précise la ministre.
Philippe Rochet, président exécutif de Sabena Technics, détaillant alors que l’avion sera réalisé sur le site de Bordeaux, avec un maintien en condition assuré par le site dinardais.
Pour l’ensemble du groupe, le dirigeant de Sabena Technics annonce une perte d’environ 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020, pour cause de crise sanitaire « C’est l’équivalent, dans nos métiers, de 400 emplois, avec une visibilité sur une reprise du transport aérien très limitée. »
Les 250 employés supplémentaires annoncés entre 2019 et 2022 sur le site bretillien n’ont plus lieu d’être. Mais le dirigeant indique toutefois ne pas avoir arrêté totalement les recrutements. « Aucun plan de sauvegarde de l’emploi n’est en cours, et le recours à l’activité partielle est au plus bas. Nous continuons à faire appel à des apprentis, nous investissons dans la formation avec l’idée de recruter ensuite. »