Dans le monde universitaire, c’est une reconnaissance prestigieuse. À compter d’octobre, Brunessen Bertrand sera nommée membre junior de l’Institut universitaire de France, qui regroupe des enseignants-chercheurs sélectionnés par un jury international pour la qualité exceptionnelle de leurs recherches. Pour une durée de cinq ans, au titre de la Chaire innovation Cybehavior, Brunessen Bertrand travaillera sur la place de l’humain dans la cybersécurité à travers des thèmes tels que la lutte contre la manipulation de l’information ou la régulation. « Ce sont des sujets qui me passionnent et j’ai la chance qu’ils n’aient pas encore été vraiment explorés », commente-t-elle.
La professeure de droit ne s’arrête pas là. Pour les Jeux olympiques, elle vient d’être nommée, par le ministère de l’Intérieur, membres du comité d’évaluation de l’expérimentation de traitements algorithmiques d’images légalement collectées au moyen de systèmes de vidéoprotection et de caméras installées sur des aéronefs. Autrement dit, elle évaluera, le temps d’une mission pendant les JO de Paris, les caméras augmentées, qui peuvent détecter des mouvements inhabituels ou suspects.
Brunessen Bertrand vient également de publier un ouvrage sur La souveraineté numérique, coécrit avec Guillaume Le Floch, aux éditions Bruylant. « Nous voulions proposer des regards croisés sur ce sujet, entre le juridique, la géopolitique, l’ingénièrie. Nous nous adressons au public le plus large possible. »
Un engagement dans le monde académique reconnu par sa nomination au grade de chevalier de l’ordre national du Mérite, dont elle a reçu les insignes en mai des mains du préfet de Bretagne, Philippe Gustin, à Rennes. L’universitaire a exprimé un « profond sentiment de gratitude pour cet immense honneur ».
