Le cidre breton s’impose aujourd’hui comme un produit gastronomique à part entière. En Bretagne, 36,7 millions de litres sont produits chaque année, représentant 50 % du volume national. La région abrite 2 500 hectares de vergers, soit un quart du verger français dédié au cidre. Un patrimoine qui s’inscrit dans une dynamique forte : la montée en gamme des producteurs, l’évolution des circuits de distribution et l’ouverture vers l’export.
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Le cidre breton dispose de différentes appellations et labels de qualité ©Maison cridricole de Bretagne
« Nous assistons à une segmentation du marché, avec des consommateurs de plus en plus exigeants sur la provenance et la qualité des produits », analyse Yves Maho, président de la Maison Cidricole de Bretagne et producteur à Locoal-Mendon (Morbihan). Si les cidreries bretonnes ont longtemps surfé sur un modèle de production de masse, un virage stratégique s’opère. L’heure est à l’élevage en cuve et parfois en barrique, aux cuvées signature et aux cidres de caractère.
Un marché dominé par les coopératives
Depuis près de 20 ans, la Maison cidricole de Bretagne (MCB) structure la filière et défend son ancrage territorial. Elle fédère 67 producteurs transformateurs, du petit exploitant au cidrier indépendant, en passant par des acteurs plus installés. Son combat ? Valoriser le cidre breton sous différentes appellations et labels de qualité. L’IGP Cidre de Bretagne, le Label Rouge Royal Guillevic, l’AOP Cornouaille… Autant de distinctions qui ancrent le produit dans une démarche d’authenticité. Le Royal Guillevic, par exemple, ne peut être élaboré qu’à…