Avec 112 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 et près de 350 salariés, Ouest Boissons s’impose comme un acteur incontournable de la distribution de boissons dans l’Ouest de la France. Fondée en 2008 sur les cendres d’anciens entrepôts Elidis, l’entreprise s’est développée à coups de rachats et de créations d’entrepôts. À l’époque, la famille Beaulieu, distributeurs indépendants en Ille-et-Vilaine, ainsi que plusieurs cadres de l’entreprise, ont racheté certains actifs d’Elidis Boissons Services, dans laquelle ils œuvraient, pour fonder Ouest Boissons, dont le capital reste aujourd’hui entièrement détenu par des salariés.

60 % des 120 camions de Ouest Boissons sont propulsés à l’Oléo 100 ©7Jours/D-Echelard
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L’entité dispose aujourd’hui d’une quinzaine de sites de stockage et distribution. En remontant la route nationale 137 depuis Rennes vers Saint-Malo (35), on découvre d’ailleurs, à la hauteur de Miniac-Morvan, le dernier bâtiment du réseau à arborer le O et le B distinctif du logo de Ouest Boissons.
L’évolution récente du distributeur entrepositaire reflète les mutations profondes du secteur. L’époque où les brasseurs contrôlaient directement la distribution est révolue. Désormais, les indépendants et les grands groupes cohabitent. Chacun développe ses propres stratégies pour exister et croître, sur un marché devenu extrêmement concurrentiel. Ouest Boissons a choisi une approche locale et territoriale, en plaçant l’effort sur la flexibilité et une logistique optimisée. Cette tactique lui permet de rivaliser avec des acteurs régionaux comme Cozigou ou des géants comme France Boissons, qui a misé sur des plateformes centralisées.
Présent historiquement en Bretagne, Ouest Boissons continue de tisser sa toile et d’accroître son réseau.
La logistique du dernier kilomètre, un enjeu clé
Cette société, présidée par Frédéric Pouliquen, s’organise autour de quatre grandes zones : le Nord, dirigé par le directeur général opérationnel Pascal Chopin, qui couvre Rennes, Laval, Fougères, Saint-Malo Coëtmieux et La Ferté-Macé ; le Morbihan, avec une plateforme logistique majeure à Auray ; le secteur nantais, structuré autour d’un entrepôt situé à une vingtaine de kilomètres de Nantes ; et enfin l’Anjou et la Sarthe, où l’entreprise s’est associée à un acteur local, afin de rayonner à Angers et La Flèche notamment. Cette répartition permet de répondre avec dextérité aux besoins des clients, notamment grâce à une logistique du dernier kilomètre efficace.

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