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[ Dossier Eaux ] Eaux douces : Les activités humaines à l’origine de la dégradation des masses d’eau

Les bons résultats de l’Ouest de la région sont conditionnés à la moindre modification du milieu naturel. « Alors qu’en Ille-et-Vilaine, les deux tiers du département sont occupés par la Vilaine, les secteurs de la Rance, du Couesnon ou encore de Dol ont connu une intensification de l’activité humaine, sans espaces véritablement préservés », explique Jérôme Martin, Chef de service à la délégation Armorique de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.

qualité eaux, Ille-et-Vilaine

© Agence de l'eau

L’essor d’une agriculture intensive s’est accompagné d’une transformation très importante du milieu naturel. En outre, il faut souligner la disparition d’une grande partie du bocage (prés clos par des levées de terre ou talus portant des haies et taillis). Se faisant, la possibilité d’épuration par les milieux naturels des différentes pollutions a été totalement gommée.

« Les cours d’eau ont été recreusés en profondeur pour pouvoir accélérer l’évacuation de l’eau ».

Modification du milieu naturel

Sur la dernière enquête menée par la DRAAF (Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt), l’Ille-et-Vilaine a perdu deux fois plus de bocages que les autres départements provoquant le transfert de surfaces rapides, la perte de l’ombre et l’augmentation des charges polluantes issues des activités agricoles. « Quand les bocages sont sur cours d’eau, ils participent à une modification profonde du fonctionnement biologique normal des cours d’eau ». Les cours d’eau ont également été dégradés par l’anthropisation (modification d’un milieu dit « naturel » par les activités humaines) avec un nombre considérable de plans d’eau creusés au fil des décennies.

97% des masses d’eau ne sont pas…