Il y a un an, l’économie se mettait à l’arrêt. Et la distanciation imposée par le virus plongeait le monde de l’événementiel dans le désarroi. Alors, après une période de sidération, ces professionnels rompus à l’adaptabilité se sont remontés les manches pour traverser la période en restant debout. Si aujourd’hui l’industrie est en mode survie, avec des dettes qui s’accumulent et des pertes qui s’accentuent, des points positifs émergent. Le secteur se réinvente avec une volonté d’accroître son éco-responsabilité et une orientation vers des évènements plus inclusifs grâce au digital. L’envie de travailler en meilleure synergie avec l’écosystème est également très présente chez tous les acteurs.
Destination Rennes, Couvent des Jacobins
Salons, conventions, congrès, le Couvent des Jacobins via la SPL Destination Rennes accueille chaque année près de deux cents évènements. En 2020, seuls 35 ont pu se tenir sur les 175 programmés. Et depuis le début de l’année, c’est le désert puisque le lieu est fermé administrativement. Mais Karine Tréguer est rassurée par l’attitude des organisateurs qui jusqu’ici « font le choix de reporter la tenue de leurs événements plutôt que de les annuler ou de les transformer en format digital. » Pour la directrice du Couvent des Jacobins « L’événementiel en présentiel va perdurer. Les réservations jusqu’en 2024 le prouvent. » L’enjeu selon la professionnelle est d’anticiper la sortie de crise et de dynamiser toujours plus l’attractivité du territoire « le contexte concurrentiel entre les destinations va s’accroître. À nous d’apporter de la valeur ajoutée à l’échelle de la filière métropolitaine avec des services additionnels sur l’accueil comme la mise en place d’un pass transport ou encore une optimisation de la gestion hôtelière. » Au couvent des Jacobins, les équipes sont prêtes et ont pu tester leurs protocoles sanitaires en septembre et octobre derniers alors que les événements étaient de nouveau autorisés. « Le Brunch des créateurs, qui a accueilli 6000 personnes sur deux jours, s’est déroulé sans problème ».
L’événementiel en présentiel va perdurer. Les réservations jusqu’en 2024 le prouvent.
De gauche à droite, Ulrich Brunet (Spectaculaires) Karine Tréguer (Destination Rennes), Anne-Marie Quéméner (Space) © Studio Carlito
SPACE, salon international de l’élevage du grand Ouest
« Pour l’édition du SPACE 2020, nous avons dû nous adapter en proposant un salon 100 % digital avec le maintien de temps forts en présentiel que le contexte de septembre dernier nous a permis d’organiser. Cette année, nous espérons pouvoir accueillir exposants et visiteurs du 14 au 16 septembre en présentiel avec une journée complémentaire en version digitale », indique Anne-Marie Quéméner. La commissaire générale du SPACE s’inquiète toutefois du silence des politiques sur la filière et les modalités de la reprise « Dans les annonces faites par le gouvernement, l’événementiel qui ne relève pas du domaine de la culture n’est pas cité. Nous sommes oubliés alors que les retombées générées par nos évènements sont extrêmement impor…