C’est dans sa cuisine que Sébastien Burel nous accueille. Ce serial entrepreneur travaille de chez lui, son équipe de 6 personnes en remote. Il dégaine rapidement son téléphone pour nous expliquer le fonctionnement de son appli, déjà bien connue des consommateurs « il vous suffit de lister les ingrédients qui sont dans votre frigo ou votre placard. L’application vous propose des recettes uniquement avec des produits que vous possédez déjà, dans un objectif de lutte contre le gaspillage alimentaire. C’est beaucoup moins compliqué qu’un livre de cuisine où il manque toujours aux gens un ingrédient ou une épice pour faire la recette. Là, on fait vraiment avec ce qu’on a dans le frigo. Notre objectif est de dédramatiser la cuisine auprès des personnes qui ne sont pas habituées à faire à manger. Une sorte de pédagogie douce pour apprendre à cuisiner sans gaspiller.. » À ce jour 600 ingrédients composent la base de données, 4000 recettes en français, 2000 en anglais. « Et comme on peut remplacer un produit par un autre, c’est même 21 millions de combinaisons possibles en français et 7 millions en anglais ».
« Une pédagogie douce pour apprendre à cuisiner sans gaspiller »
Une audience boostée par le contexte écologique et économique
Le succès s’accélère depuis la rentrée. «Nous constatons une forte montée en puissance des téléchargements depuis septembre », indique Sébastien Burel qui précise toutefois que sur 1000 téléchargements (le rythme journalier actuel), seuls 6 à 7 utilisateurs deviendront réellement actifs sur l’appli. Mais les faits sont là, avec un intérêt croissant marqué « Aujourd’hui nous répondons à plus de cinquante messages par jour, il y a 6 mois c’était 5 ! ». Inflation, pouvoir d’achat en berne, eco-anxiété, il faut dire que tous les facteurs sont réunis pour pousser les consommateurs à mieux gérer leur quotidien. Si l’audience est forte, le modèle économique doit aujourd’hui évoluer pour pérenniser l’outil « Frigo Magic est gratuit. Nous avons réalisé un sondage auprès de nos utilisateurs et 85% d’entre eux ne souhaitent pas passer sur du payant.» Conséquence, la société ne gagne pas d’argent pour l’instant, classique pour un modèle qui vise d’abord à bâtir une audience. « La bonne nouvelle c’est que ces mêmes utilisateurs sondés acceptent, en contrepartie, de voir de la publicité et de bénéficier de recettes sponsorisées par des marq…