L’eau est une ressource précieuse, particulièrement en Bretagne qui puise les trois quarts de son eau potable dans ses eaux de surface, rivières ou barrages.
Les années de sécheresse, pendant les périodes estivales propices à l’afflux de touristes et aux besoins en eau pour les animaux et les cultures, la menace d’une rupture d’approvisionnement n’est jamais très loin. Après une année marquée par la canicule et les sécheresse, le baromètre annuel du Centre d’information sur l’eau* fait le point sur les Bretons et l’eau à travers plusieurs thématiques : consommation, traitement de l’eau et changement climatique.
85% se disent satisfaits de leur services de l’eau et de l’assainissement et 86% ont confiance dans la qualité de l’eau du robinet. Dans une région sensible à la pollution et aux quantités d’eau disponibles, les Bretons sont 99% à savoir que l’eau est soumise à des contrôles (contre 96% au niveau national), mais ils sont 27% à considérer que les normes ne sont pas assez exigeantes.
Les qualités organoleptiques sont plus appréciées en Bretagne que sur l’ensemble du territoire : les Bretons sont moins nombreux à se plaindre d’une eau calcaire (44% contre 66% au niveau national). 77% pensent qu’on peut consommer l’eau du robinet sans risque pour la santé. D’ailleurs, c’est en Bretagne qu’on la consomme le plus : 77% boivent l’eau du robinet quotidiennement (68% au niveau national).
Les bretons identifient les impacts du changement climatique sur leur ressource en eau : sécheresse (86%), inondations (85%), dégradation de la qualité des ressources (83%), augmentation du niveau de la mer (82%) et dégradation de l’eau domestique (74%).
Seuls 17 % des Bretons ne constatent pas de changement dans leur quotidien, pourtant, une large majorité se dit consciente que les impacts du changement climatique remettent en cause leurs modes de vie : 81% sont prêts à adopter des habitudes de consommation plus sobres, 68% proposent de limiter la consommation des professionnels et un tiers compte sur les avancées technologiques.
72% considèrent qu’ils vont manquer d’eau en Bretagne dans l’avenir et que l’eau est une ressource limitée, plus particulièrement à l’échelle mondiale.
Parmi les solutions envisagées, près de 9 Bretons sur 10 sont favorables à la réutilisation des eaux usées traitées pour des usages domestiques ou agricoles.
88% des sondés surveillent déjà leur consommation en eau : 89% prennent une douche plutôt qu’un bain, 86% contrôlent les fuites d’eau, 81% évitent l’usage de pesticides ou désherbants chimiques.
Concernant l’avenir et le problème de la pollution de l’eau en Bretagne, les Bretons se montrent plus pessimistes que l’ensemble des Français : 73% pensent que les ressources sont polluées (en augmentation par rapport à 2021), et 74% prévoient qu’elles vont se dégrader. Ce qui les pousse à accorder plus d’importance à la dépollution des eaux usées et à envisager un coût supplémentaire du service de l’eau (87%) : même s’ils jugent l’eau chère à 60%, ils trouvent normal de payer pour le traitement de l’eau potable et son acheminement.
*L’enquête a été menée en ligne auprès de 3 467 personnes entre mai et juin 2022 par l’organisme Kantar pour le Centre d’information sur l’eau.