Antoine Loiselet et Yoann Le Sayec ont créé 40Watts en juin 2022. Depuis, la société ne cesse de confirmer sa légitimité sur le marché du reconditionnement de batteries et sur son modèle économique. Au point d’être aujourd’hui rentable pour la seconde année consécutive. « Nous répondons à une vraie demande, dit Yoann Le Sayec. C’est la raison principale pour laquelle nous marchons bien. Mais c’est aussi parce que nous proposons du sur-mesure, contrairement à la plupart de nos concurrents. »
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Cinq salariés et un chiffre d’affaires d’environ 200 000 euros, 40Watts n’est pas près de s’arrêter là. L’entreprise est en passe de franchir un nouveau palier. Début avril 2025, elle investira ses nouveaux locaux de 500 m2 en plein centre de Guer (56), dédiés en partie à l’atelier de reconditionnement mais aussi à un magasin-atelier toutes marques pour les cycles (électriques et classiques).

Les « cellules » des nouvelles batteries à assembler ©7Jours-Bentaleb
La société change donc de braquet, largement encouragée par le succès de son activité et par des chefs d’entreprise. 40Watts vient même d’être adoubée par le Réseau entreprendre. Lauréate de cette association d’entrepreneurs, la société bénéficiera d’un prêt d’honneur de 45 000 euros et d’un accompagnement par un chef d’entreprise senior. « C’est une reconnaissance formidable et nous sommes très heureux de pouvoir être accompagnés par un chef d’entreprise expérimenté, se félicite Yoann Le Sayec. En plus, ce prêt d’honneur crédibilise notre projet et va faciliter nos rapports aux investisseurs. » Une levée de fonds est toujours d’actualité mais tout dépendra du carnet de commandes.
« Devenir lauréat du Réseau entreprendre est une reconnaissance. Le prêt d’honneur crédibilise notre projet et va faciliter nos rapports aux investisseurs. » – Yoan Le Sayec, cofondateur de 40 Watts.
Un marché estimé à environ 1 million de batteries par an
« Depuis un an, nous travaillons au reconditionnement des batteries de Vélostar, le service de prêts de vélo rennais du groupe Keolis, explique Antoine Loiselet. En 2024, nous avons reconditionné 165 batteries et le client à l’air satisfait puisqu’il tient à ce que nous présentions notre activité aux autres antennes Kéolis de France. » S’ils convainquent, un énorme marché s’ouvrira à eux.
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Même s’il est encore difficilement quantifiable pour l’instant, ces nouveaux débouchés les feront passer dans une autre dimension. « Au-delà de cette opportunité, le marché potentiel est estimé à environ 1 million de batteries en France tous les cinq ans, précise Antoine Loiselet. Nous ne prétendons pas capter l’ensemble du marché mais nous nous fixons un objectif de 50 000 batteries par an. »
L’installation dans les nouveaux locaux est aussi l’occasion de revoir la manière de travailler. « Le coût des machines et des robots a considérablement baissé ces dernières années notamment grâce à l’IA, détaille Antoine Loiselet. Nous allons donc en profiter pour mieux nous équiper et automatiser le plus d’étapes possible. »
La subvention Pass Invest TPE de la région Bretagne devrait grandement leur faciliter la tâche. Un pas de plus pour affronter la concurrence. 40 Watts fait déjà un travail sur-mesure en imprimant ses propres « holders » (structures de maintien des piles ou cellules) tandis que la concurrence se contente de coller les « cellules ». « Nous avons fait la preuve de notre concept, maintenant nous le déployons, concluent les deux entrepreneurs. » À suivre…