Des pièces de quelques centimètres seulement qui permettent de véhiculer l’oxygène qui contribue à maintenir des milliers de personnes en vie. Voilà ce que produisent entre autres, les usines de la Division Connecteurs Basse Pression de Parker basée en Bretagne.
Techniquement, les pièces produites servent à transporter des fluides d’un point à un autre d’une machine. Dans les respirateurs artificiels, les raccords véhiculent l’oxygène du réservoir jusqu’au masque du patient. « Chaque raccord est testé en étanchéité et nous avons un système de traçabilité exigeant » explique Chantal Beckensteiner, directrice générale de la Division. Parker dispose de 4 sites en Bretagne : 2 usines dans le Morbihan à Muzillac et Saint Marcel, une usine en Ille-et-Vilaine à Baillé, et son siège à Rennes. La société fabrique plus de 70 millions de raccords par an. « Cela fait deux ans que nous développons particulièrement notre expertise sur le marché médical avec la conception de connecteurs pour les respirateurs, les bioréacteurs, le matériel d’anesthésie. Nous étions donc prêts à répondre à la forte demande des concepteurs de respirateurs, que ce soit des client historiques comme Dreager, Air Liquide ou des industriels qui ont converti leurs usines pour produire plus de respirateurs sur le marché comme Dyson ou Rolls Royce en Grande-Bretagne. Nous avons multiplié par 10 notre production de connecteurs dédiés aux respirateurs depuis le début de la crise. » indique Chantal Beckensteiner.
Nous avons multiplié par 10 notre production de connecteurs dédiés aux respirateurs depuis le début de la crise.
Des salariés protégés
« Nous avons, dans un premier temps, concentré notre énergie sur la mise en place des mesures de protection explique Chantal Beckensteiner. Sur les 3 sites de production, basés à Baillé, Saint Marcel et Muzillac, les salariés ont à leur disposition du gel hydroalcoolique et des lavabos ont été installés dans les ateliers pour favoriser le lavage des mains régulier. Pour les équipes de réception, d’expédition et de maintenance, qui se déplacent sur le site, la direction fournit des masques-visières. Des protocoles de nettoyage des surfaces communes et des postes de travail sont mis en œuvre. De même, chaque colis réceptionné est placé en quarantaine 3h avant d’être manipulé. La Division a également réaménagé certaines zones de ses usines pour garantir une distance minimum d’un mètre entre les personnes. Enfin, les horaires des équipes sont modifiés pour éviter qu’elles ne se croisent. Les mesures sont parfaitement respectées par les salariés. »
Aujourd’hui, nos usines tournent avec 75% des salariés
Pour le site de Rennes, qui regroupe les fonctions administratives et R&D, le télétravail a été généralisé. « Nous avions un accord de télétravail sur le site depuis déjà 2 ans pour une grande partie des équipes », précise Chantal Beckensteiner. Seuls les personnels du laboratoire qui testent les pièces et 1 personne au support technique restent physiquement sur le site pour assurer la continuité de l’activité. « Aujourd’hui, nos usines tournent avec 75% des salariés. »
Parker Hannifin est l’un des 250 leaders mondiaux dans le domaine des technologies du mouvement et du contrôle. La Division Connecteurs Basse Pression Europe possède 7 sites en Europe dont 4 en Bretagne qui emploient presque 500 salariés. 3 usines situées à Saint Marcel (56), Muzillac (56) et Baillé (35) et le siège à Rennes (35). La Division LPCE est issue de l’acquisition en 2008, par Parker Hannifin de la PME bretonne Legris SA, spécialisée dans les solutions de connexion pour air comprimé.