La famille des boîtiers Exocet de Pixel sur Mer a accueilli un nouveau membre : Exocet Safety, un petit cube rouge dédié à la sécurité. Il rejoint les autres boîtiers bleu, argent noir ou or, chacun chargé de fonctionnalités bien précises : contrôle de vol des bateaux à foils, pilotage automatique, navigation… « Nous concevons et développons ces boîtiers comme des briques technologiques complémentaires entre elles, explique Stéphanie Cuzon, cogérante de Pixel sur Mer à Lorient, sur le site du pôle Course au Large. La plupart de nos produits sont ouverts et il est possible de les faire évoluer selon les besoins. »
« Une double expertise de marin et d’ingénieur. »
C’est en 2008 que naît Pixel sur Mer, créé par Jean-François et Stéphanie Cuzon. Lui est navigateur et ingénieur, elle est éducatrice sportive. Jean-François Cuzon affiche une expérience inédite : ingénieur et coéquipier sur le trimaran géant de Michel Desjoyeaux, installateur de l’électronique à bord du Défi Français Areva (navire de l’équipe de France pour la Coupe de l’América). Le projet Pixel sur Mer naît de cette double expertise de marin et d’ingénieur : « L’idée était de développer des outils sur mesure pour accompagner la voile de haut niveau. L’expérience de Jean-François lui permet d’anticiper les besoins. » Pixel sur Mer s’occupe aussi de l’instrumentation des bateaux via des capteurs de fibre optique chargés de surveiller l’état des structures.
« Nous travaillons avec un centre de recherche belge sur la fibre multicœur, capable de transmettre des informations sur la déformation des matériaux et la température en même temps : une expertise unique. » On retrouve l’entreprise dans le consortium Exos-2024, après un appel à manifestation d’intérêt du pôle Mer Bretagne Atlantique et de la classe Imoca : « Un système de détection et d’évitement d’obstacles, avec une première version livrée pour le Vendée Globe en novembre. » D’autres projets sont en préparation, en partenariat avec le britannique B & G, sur le pilotage automatique des bateaux de course.
« La course au large et le nautisme représentent 50 % de notre activité. »
S’ouvrir à de nouveaux marchés
Mieux contrôler son bateau et ses appendices, anticiper les déformations et l’usure, piloter plus finement, éviter les obstacles et les intempéries : des propriétés qui intéressent aussi la grande plaisance, et même l’industrie maritime, la pêche, le transport et la défense. « La course au large et le nautisme représentent 50 % de notre activité. Mais les autres secteurs se développent rapidement, y compris à l’international. » En pleine croissance, la PME collabore maintenant avec des entreprises de l’aéronautique sur le développement de prototypes, « pour penser l’avion de demain ».
Chiffres clés :
25 collaborateurs
2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 50 % à l’international