Le Québec, avec sa population majoritairement francophone et son accès facile à un vaste marché nord-américain, se positionne comme une plateforme stratégique pour les entreprises bretonnes souhaitant s’étendre à l’international. Nathalie Narboni-Isal, attachée au ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec était présente en Bretagne, à l’occasion du salon Entreprendre dans l’Ouest, une première en Bretagne.
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Venue rencontrer des entrepreneurs bretons qui voudraient s’installer au Québec, elle explique : « Le Québec propose aux entrepreneurs français des programmes « entreprise innovante », « démarrage d’entreprise » et « repreneuriat ». Ce dernier aspect est particulièrement prometteur, avec 16 000 entreprises québécoises, souvent familiales, à reprendre dans des secteurs variés comme l’hôtellerie, la restauration et la manufacture, en raison du vieillissement de la population locale. »
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Des échanges déjà solides
Les relations entre la Bretagne et le Québec sont déjà solides, soutenues par des collaborations économiques dans des domaines stratégiques comme la cybersécurité, le jeu vidéo, la santé connectée, l’économie maritime et les technologies numériques. Des entreprises bretonnes majeures, telles qu’Ubisoft, le groupe Roullier et le groupe Le Duff en Ille-et-Vilaine ou encore Symrise (ex-Diana Food) dans le Morbihan, se sont implantées au Québec, tandis que des entreprises québécoises comme Savoir Faire Linux choisissent la Bretagne, séduites par l’écosystème numérique rennais.
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En avril, un protocole d’accord signé entre Rennes Métropole et la Ville de Québec a renforcé ces liens en définissant trois axes stratégiques : promouvoir l’innovation et un développement économique inclusif, intensifier les partenariats universitaires dans les technologies de pointe comme l’intelligence artificielle et la cybersécurité, et valoriser la culture et le patrimoine.