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Téorum : du néoprène au slow fashion

Donner une 2e vie aux déchets et créer des vêtements tendance : c’est le pari de deux sœurs bretonnes, à l’origine de l’entreprise Téorum à Cesson-Sévigné. Début juillet, la société a récupéré les anciennes combinaisons en néoprène des sapeurs-pompiers du SDIS d’Ille-et-Vilaine.

Donner une 2e vie aux déchets et créer des vêtements tendance : c’est le pari de deux sœurs bretonnes, à l’origine de l’entreprise Téorum à Cesson-Sévigné. Début juillet, la société a récupéré les anciennes combinaisons en néoprène des sapeurs-pompiers du SDIS d’Ille-et-Vilaine.

C’est lors du renouvellement annuel de l’équipement des sapeurs-pompiers d’Ille-et-Vilaine que l’idée a germé. Alors que le SDIS s’apprêtait à détruire les anciennes combinaisons de ses spécialistes de la plongée, un pompier a proposé d’en faire don à Téorum, ayant entendu parler des réalisations de l’entreprise sur les réseaux sociaux.

Une vingtaine de combinaisons de plongée a ainsi été donnée à titre gracieux à la société, qui recyclera le néoprène, composant principal des combinaisons, dans les vêtements qu’elle confectionne. Un partenariat a été officialisé entre le SDIS et Téorum.

De la poubelle à la penderie

100 % made in France, avec des empiècements de néoprène recyclé : tel est l’ADN de la société Téorum. Créée en mars 2018, Téorum a bénéficié d’une campagne de crowdfunding et s’est depuis fait une spécialité de donner une seconde vie aux combinaisons de plongée. « À l’origine, on souhaitait créer une marque autour de la plongée, passion de notre père », raconte Marie Paillardon. Alors qu’il est difficile de traiter les déchets des combinaisons en néoprène, souvent issus du pétrole, les deux co-fondatrices décident de l’intégrer dans leurs créations. Résultat : des pulls et t-shirts tendance avec une touche de récup’.

Clubs de plongée, associations, magasins spécialisés comme Décathlon Betton ou Au Vieux Campeur : l’entreprise bénéficie de tout un réseau de partenaires pour la collecte de la matière première. Quant à la confection, « tout est fait à la main », indique Marie Paillardon. Les parties des combinaisons les moins abimées sont sélectionnées puis intégrées aux vêtements, et le reste est gardé. Dans un proche avenir, la société souhaite créer un vestiaire plus large, avec notamment des chemises, ainsi que des accessoires comme de la maroquinerie ou des pochettes d’ordinateur.

Les vêtements de Téorum sont disponibles sur www.teorum.fr et cet été sur les marchés de Dinard, Saint-Briac et Saint-Lunaire.