Fondée en novembre 2019 par Pierre Rocheteau, Olgram s’appuie sur les propriétés d’une molécule issue des algues pour s’attaquer à un défi médical de taille : soigner les traumas crâniens. Ces lésions, qui affectent chaque année 27 millions de personnes en Europe et aux États-Unis, entraînent une chute du système immunitaire, maître d’œuvre de la réparation des organes. Or, le principe actif développé par Olgram, un polysaccharide extrait des algues, s’est révélé un puissant allié pour stimuler ce système affaibli.
L’entreprise bretonne, forte d’une expertise partagée avec Hervé Balusson (fondateur d’Olmix), entend transformer cette molécule en un médicament. « Il y a encore beaucoup d’étapes avant d’atteindre le marché », prévient Pierre Rocheteau. Identifier précisément la molécule, déterminer le dosage optimal, comprendre son action sur le système immunitaire… Autant de défis que l’équipe s’efforce de relever dans le cadre d’études précliniques prévues jusqu’en 2026. L’objectif final : obtenir les autorisations pour lancer les essais cliniques en 2028.
Implantation en Haute-Savoie
Le développement de ce traitement innovant nécessite d’importantes levées de fonds. Olgram a déjà recueilli un soutien significatif, notamment via BPI France et plusieurs investisseurs issus des sciences de la vie, mais il manque encore 5 millions d’euros pour boucler le financement de projet à 9 millions d’euros ; un financement crucial pour une avancée vers les essais cliniques.
En parallèle, la biotech bretonne poursuit son expansion géographique. Avec un site historique à Bréhan et des activités de recherche en Haute-Savoie, Olgram collabore également avec les universités de Nantes et de Rennes. La construction d’une usine pilote pour le traitement des algues en Haute-Savoie est en cours, avec un renforcement prévu de l’équipe, qui compte actuellement une dizaine de personnes.