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Altho Brets à Saint-Gérand : une nouvelle usine pour répondre à la demande

Les capacités de production de l’usine de chips Brets de Saint-Gérand (56) arrivent à saturation. Heureuse victime de son succès, le chipsier breton a lancé la construction d’une nouvelle unité de production, économe et performante. À l’occasion de la visite de la délégation régionale menée par son président, Loïg Chesnais-Girard, le directeur général de la société Altho (groupe Alain Glon Holding), Laurent Cavard, fait le point sur les différents investissements.

Laurent Cavard, en compagnie de la délégation de la région Bretagne avec le sénateur Simon Uzenat

Laurent Cavard, en compagnie de la délégation de la région Bretagne avec le sénateur Simon Uzenat ©DB7Jours

67 % de croissance en cinq ans ! Une production de chips passée de 33 000 à 52 000 tonnes par an… Brets, c’est aujourd’hui 453 employés sur deux sites : Saint-Gérand, à proximité de Pontivy (56) et Pouzin, en Ardèche, pour un chiffre d’affaires de 280 millions d’euros. Misant sur le 100 % français, le chipsier Brets connaît un succès fulgurant. Au point de ne plus pouvoir répondre à la demande avec les outils de production existants. Actuellement, la marque bretonne qui vend « une chips sur deux mangées en France » entend bien continuer de grignoter les parts de marché de son principal concurrent, Lays (groupe Pepsi Cola). Une seule solution pour y parvenir : construire une nouvelle usine.

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« Votre croissance est impressionnante… »

Laurent Cavard, directeur d’Altho Brets, fait visiter l’usine de production de Saint-Gérand au président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard ©DB7Jours

Appelée NP2, elle se situe en face de l’usine existante, sur la commune de Noyal-Pontivy et occupera une superficie de 12 hectares. Prévue d’être construite en seulement dix-huit mois, elle devrait entrer en action dès 2026, produire jusqu’à 25 000 tonnes de chips aromatisées en 2030 et permettre l’embauche d’une quarantaine d’employés. L’unité de production ultramoderne sera automatisée et devrait coûter environ 95 millions d’euros.

« Nous continuerons à travailler avec les acteurs locaux, des coopératives 100 % françaises. »

« Votre croissance est impressionnante, dit Loïg Chesnais-Girard. Et vous vous inscrivez tout à fait dans notre volonté de soutenir les ETI de l’agroalimentaire qui innovent aux côtés des agriculteurs bretons. » Un soutien qui se concrétise par une aide d’un million d’euros (400 000 euros de la Région et 600 000 euros dans le cadre du programme européen Feader). La Région avait déjà aidé l’entreprise en 2018, en participant à hauteur de 720 000 euros (sur 4 millions d’euros) au financement du nouvel atelier de chips de légumes et de sarrazin.

Rationaliser l’usage de l’eau

Une seule route départementale séparant les deux usines de production Brets, la mutualisation des moyens sera accentuée. En premier lieu : la station d’épuration sera dimensionnée dès 2026 (pour un coût de 10 millions d’euros) pour recueillir et traiter les effluents de l’équivalent d’une ville de 75 000 habitants. NP2 sera aussi l’occasion de réutiliser encore plus efficacement les eaux de lavage des pommes de terre (plus 30 à 40 %), permettant au chipsier de passer de 11 litres par kilo de pommes de terre à 7,6. Une partie des eaux retraitées et non utilisables dans le circuit de production alimentaire serviront à tripler les surfaces agricoles irriguées. Les déchets des deux unités seront également traités dans le même méthaniseur qui couvre aujourd’hui 27 % de la consommation. Une part qui devrait encore augmenter d’ici à 2030.

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Bientôt une usine d’huile de tournesol : Bréthéol

Garantir au mieux la traçabilité

©DB7Jours

Toujours à horizon 2030, Brets investira encore 28 millions d’euros dans les infrastructures historiques et construira, sur le même site, sa propre usine d’huile de tournesol. Dénommée Bréthéol, l’usine coûtera environ 10 millions d’euros et devrait démarrer dès 2026. « Dans cette unité, nous continuerons à travailler avec les acteurs locaux, des coopératives 100 % françaises, insiste Laurent Cavard. Nous conserverons ainsi une parfaite traçabilité de nos produits, un prix équitable pour les producteurs et nous garantirons aux consommateurs des ingrédients de qualité. »