En Bretagne, plus de 4 000 entreprises du secteur marchand non agricole, hors régime du micro‑entrepreneur, ont été créées lors du premier semestre 2018. Ces nouvelles entreprises bretonnes ont, à leur démarrage, des profils assez spécifiques. Le secteur de la santé est davantage représenté et les moyens financiers mobilisés pour démarrer l’activité sont en moyenne plus élevés en Bretagne qu’en France. 31 % démarrent avec plus de 40 000 euros contre 24 % en France.
Trois ans après leur démarrage, 86 % de ces entreprises bretonnes sont encore actives, contre 82 % à l’échelle nationale. Cette pérennité varie notamment selon le statut juridique de l’entreprise, le montant de l’investissement initial et le profil de l’entrepreneur en termes de niveau de diplôme et d’âge.
Ainsi, 88,5 % des sociétés sont encore actives trois années après leur démarrage, contre 80 % des entreprises individuelles. Les cas de cessations surviennent plus tôt pour les entreprises individuelles : 11 % d’entre elles cessent leur activité au cours de leur première année d’exercice, contre 1,5 % des sociétés.
Par rapport à la génération des entreprises créées en 2014, la pérennité à trois ans des sociétés créées en 2018 augmente légèrement (+2,7 points).
La pérennité des entreprises dépend également du secteur d’activité ; ainsi, les entreprises créées dans les activités financières et d’assurance, l’industrie et les activités de services administratifs et de soutien sont de loin les plus pérennes. Au contraire, le secteur des transports et de l’entreposage et celui des autres activités de services aux ménages (coiffure, astrologie, blanchisserie, réparation d’appareils électroménagers, gestion d’installations sportives, etc.) ont des taux de pérennité moindres.
Affectées par la crise sanitaire, notamment financièrement, près de deux tiers de ces jeunes entreprises encore actives en 2021 déclarent avoir bénéficié d’un dispositif d’aide mis en place par l’État. Quant aux entreprises créées sous le régime du micro‑entrepreneur, elles sont beaucoup moins pérennes à trois ans que les entreprises dites classiques.