Lorsqu’il fonde Funae en 2017, Jacques Renault est seul aux commandes. Ancien dirigeant dans l’industrie agroalimentaire, notamment chez Holder (Paul) et Panavi, il décide de mettre son expérience au service des entreprises en quête d’efficacité. « J’ai démarré seul avec un premier client en Vendée. Très vite, l’accompagnement des start-up a pris une place importante, car leur besoin en structuration industrielle est crucial », explique-t-il. Le cabinet les aide à structurer leur production, soit en concevant des outils industriels adaptés à leurs besoins, soit en les orientant vers des sous-traitants capables d’absorber leur montée en cadence.
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En 2020, en plein cœur de la pandémie, Jacques Renault recrute Emmanuel Belaud, ancien cadre de Lactalis. Le projet prend alors une autre dimension. « On s’est mis d’accord le premier jour du premier confinement. Un pari risqué mais payant », sourit ce dernier. Rapidement, les expertises se complètent et la clientèle s’élargit. En 2022, un troisième associé, Emmanuel Descloux, ancien directeur marketing et commercial chez Prince de Bretagne et Agrial, rejoint l’aventure.
Croissance soutenue
Funae repose sur un réseau de dix consultants indépendants, mobilisés selon les projets. « Nous voulons être très agiles, pouvoir déployer beaucoup de monde rapidement sans s’engager sur des recrutements rigides », précise Jacques Renault. Un positionnement qui semble porter ses fruits. En 2024, Funae affichait 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 25 % par rapport à 2023. Une dynamique qui suit une tendance forte : +100 % entre 2021 et 2022, puis encore +100 % entre 2022 et 2023.
Avec une vingtaine de clients actifs, le cabinet intervient sur toute la France, même si 80 % des missions restent concentrées en Bretagne, Normandie et Pays de la Loire. Ses prestations vont de l’accompagnement stratégique au redressement de structures en difficulté.
Laitik, un redressement réussi
L’un des dossiers marquants du cabinet illustre cette capacité d’intervention à 360°. En 2023, Funae est sollicité par Laitik, une entreprise costarmoricaine spécialisée dans la transformation laitière, qui rencontre alors des difficultés. « L’entreprise affichait des pertes inquiétantes et peinait à comprendre ce qui n’allait pas », raconte Emmanuel Belaud. Audit en main, le diagnostic est sévère : process de gestion bancal, absence de suivi des ventes, infrastructures vieillissantes.
D’abord réticente à agir, la direction finit par céder à l’urgence et rappelle Funae huit mois plus tard. « Nous avons dû reprendre la main sur la gouvernance en urgence. En plein mois d’août, il fallait maintenir la production tout en restructurant l’entreprise », se souvient Jacques Renault. En moins d’un an, l’entreprise est redressée, son chiffre d’affaires stabilisé à 12 millions d’euros, et le prix du lait payé aux producteurs réévalué de 320 à 450 euros les mille litres.
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Structurer les start-up, challenger les groupes
Si Funae s’est fait une réputation dans l’accompagnement des jeunes entreprises, le cabinet attire aussi des ETI et grands groupes. Son approche séduit, notamment dans un contexte où les industriels doivent composer avec la transition énergétique et les nouvelles exigences du marché en termes d’outil industriel ou encore d’IA.
L’entreprise ne se contente pas d’optimiser les processus : elle accompagne les dirigeants sur l’organisation et la montée en compétences des équipes. « Ce qui fait la performance d’une entreprise, ce n’est pas seulement l’outil, c’est le management. Si les équipes ne sont pas formées, aucun process ne tiendra dans la durée », assure Emmanuel Descloux. Funae est ainsi devenu organisme de formation certifié Qualiopi, ce qui permet aux entreprises d’intégrer cet accompagnement dans leurs plans de formation.
L’innovation au cœur des préoccupations
Présent au salon CFIA, les 4, 6 et 6 mars 2025, à Rennes (35), le cabinet a également animé des tables rondes sur l’intelligence artificielle et l’usine du futur. Une expertise qui lui permet de positionner ses clients sur des sujets stratégiques. « Les nouvelles technologies peuvent être des leviers puissants, encore faut-il savoir lesquelles adopter et comment les intégrer », explique Jacques Renault.
Sur le terrain, cette vision se traduit par un accompagnement sur l’adoption des nouvelles pratiques industrielles et énergétiques, en lien avec les associations régionales de l’agroalimentaire. « Notre mission, c’est aussi d’évangéliser les entreprises sur les opportunités de transformation », ajoute-t-il.
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Avec une croissance toujours soutenue et une demande en forte hausse, Funae ne manque pas d’opportunités. « Nous prenons aujourd’hui le temps d’une réflexion stratégique pour ajuster notre offre et accompagner encore mieux nos clients », confie Jacques Renault. L’enjeu ? Consolider les services existants et continuer à structurer des industries en quête de performance. Fort de son ancrage dans le Grand Ouest, le cabinet poursuit son développement auprès des PME, ETI et start-up, avec la même approche sur-mesure qui a fait son succès.
