Lorsque Make the Grade voit le jour en 2018, rien ne laisse présager que l’entreprise deviendra l’un des partenaires majeurs de HubSpot en France. À l’époque, Justin Lagadec, spécialiste du marketing digital, aménage la mezzanine de l’appartement quimpérois de son frère Simon. L’espace fait office de bureau. Simon Lagadec, qui a fait ses armes au Crédit Agricole, quitte le secteur bancaire pour se lancer dans l’entrepreneuriat.
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Ensemble, les deux frères veulent créer une structure capable d’accompagner les entreprises dans leur transformation numérique. Ils disposent d’une première expérience en tandem avec Port d’Attache, un média en ligne dédié à la Bretagne, qu’ils ont animé pendant plusieurs années, sans parvenir à trouver un modèle économique fiable.

Make the Grade emploie 42 collaborateurs, prévoit une dizaine de recrutements supplémentaires cette année, et s’apprête à franchir le cap des 3 millions d’euros de chiffre d’affaires ©7Jours/Didier Echelard
« Nous voulions rester indépendants, créer de l’emploi, et surtout ne dépendre de personne. »
« Nous voulions rester indépendants, créer de l’emploi, et surtout ne dépendre de personne », résume Simon Lagadec. Six ans plus tard, Make the Grade emploie 42 collaborateurs, prévoit une dizaine de recrutements supplémentaires cette année, et s’apprête à franchir le cap des 3 millions d’euros de chiffre d’affaires. À cela s’ajoutent environ 1,5 million d’euros de ventes de licences HubSpot générées en indirect.
Un artisanat numérique
Dès ses débuts, Make the Grade prend à contre-pied les standards du secteur. Là où beaucoup d’acteurs proposent des intégrations rapides et plutôt standardisées, Justin et Simon Lagadec font le choix du sur-mesure. « HubSpot livre une base puissante, mais vide. Nous y injectons l’intelligence métier de nos clients et nous les accompagnons dans la structuration de leur stratégie digitale », explique Simon Lagadec.
Chaque projet fait ainsi l’objet d’un travail en profondeur, bien au-delà de l’installation d’un outil. L’équipe commence par cadrer les objectifs stratégiques avec ses clients, puis cartographie ses processus commerciaux, marketing ou relationnels. Vient ensuite la configuration du CRM : architecture des données, automatisations, création de modèles d’e-mails, de tableaux de bord, de parcours clients… L’objectif est de transformer en profondeur les usages numé…