Couverture du journal du 02/06/2025 Le nouveau magazine

Les commissaires aux comptes vigilants face à l’évolution de la profession

Ces professionnels du droit ont exprimé leur préoccupation face à la possibilité de restrictions de leurs fonctions. Les seuils déterminant l'obligation pour une entreprise de faire appel à un commissaire aux comptes (CAC) ont fait l'objet de débats, engagés par le gouvernement. Kristell Dicharry, présidente de la CRCC Ouest Atlantique - représentant 941 CAC détenant 25 241 mandats et dont le siège est basé à Rennes -, expose les motifs d'inquiétude de ces garants de l'information financière.

Kristell Dicharry, présidente de la CRCC Ouest Atlantique jusqu'à l'automne 2024, dans son bureau à Rennes ©SB_7Jours

Le sujet ne date pas d’hier. La question des seuils d’audit obligatoire s’est déjà retrouvée sur la table des négociations. Si, pour cette fois, Bercy a renoncé à un rehaussement des seuils, les commissaires aux comptes demeurent attentifs. En France, une entreprise a l’obligation de nommer un commissaire aux comptes si elle dépasse deux des trois seuils prévus par la loi.
Depuis la loi Pacte de 2019, ces seuils sont fixés à 8 millions d’euros de chiffre d’affaires, 4 millions d’euros de total bilan et 50 salariés. Depuis le décret de février 2024, les seuils d’obligation de nomination des commissaires aux comptes ont été réhaussés en France à 10 millions d’euros de CA et 5 millions d’euros de total bilan tenant compte de la nouvelle catégorisation des tailles de sociétés prévue par la directive comptable européenne de septembre 2023.

 » Nous jouons un rôle dans la prévention des défaillances d’entreprise « 

Des différences à l’échelle e