Il est l’auteur de plus de 300 publications scientifiques. Il a dirigé près de 30 thèses, a été membre ou président du jury d’une bonne dizaine d’autres, et bien sûr en a présenté une lui-même. Et un thème revient dans tous ses travaux approchés de près ou de loin : l’énergie. « Ma thèse, soutenue en 1992 à Belfort, était sur la machine à aimant permanent. C’est la technologie aujourd’hui réputée pour ses applications dans les moteurs de vélos et autres véhicules électriques. » C’était il y a 30 ans, c’est ce qui s’appelle avoir un coup d’avance. Ou bien, juste être un enseignant chercheur, en France.
« La formation des chercheurs en France est reconnue internationalement, notamment sur ce que l’on appelle la recherche sur des sujets de rupture. L’innovation classique, incrémentale, n’est pas suffisante dans ce monde évoluant si rapidement. C’est l’innovation de rupture qui est une force, et c’est là que l’on note l’excellence académique française. »
L’innovation de rupture est une force
Un institut à impact
Abdellatif Miraoui porte ses convictions en étendard dans son projet d’établissement pour l’INSA Rennes. « Lorsque l’on voit les richesses pétrolières se tasser, la pollution, on ne peut nier le lien considérable entre le développement humain et l’énergie. » C’est pourquoi il lui semble impossible de ne pas considérer la formation d’un ingénieur, qu’il soit chimiste ou informaticien, sans implication sociale et liée au développement durable.
« Quand on fait de la programmation informatique, que l’on fait des lignes de code, il faut bien sûr que le logiciel fonctionne, mais aussi que cela ne consomme pas plus d’énergie et ne pollue pas pl…