Certaines personnes ont la chance de connaître mille vies. Gaël Le Saout est de celles-là. Une personnalité dont le destin est composé de multiples facettes mais qui, une fois rassemblées, formeront une figure intelligible. « Seules mes valeurs définissent mes projets et c’est peut-être pour cela que certains jugent que mon parcours n’est pas linéaire mais, moi, je le trouve cohérent », dit-elle avec un large sourire. La fille de paysans brestois joue avec le temps comme avec les sollicitations. « Je n’ai pas vocation à être dans la lumière mais je ne sais pas dire non quand on me propose de filer un coup de main. L’humilité et la persévérance sont deux valeurs qui m’ont été léguées par mes parents », dit-elle dans un hommage appuyé.
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Fière de ses origines paysannes, elle vit aujourd’hui dans l’ancienne ferme familiale entièrement rénovée. Dans un lieu emblématique et bien connu des locaux car c’est l’une des six fermes historiques situées à « Brest même ». Le papa, sympathisant socialiste et supporter du club Brest Armorique, lisait le journal chaque matin à 6 heures. « À 7 heures, je le feuilletais à mon tour et l’évidence du journalisme s’est imposée à moi dès l’âge de 12 ans, se souvient-elle. J’ai fait des études scientifiques qui mènent à tout, puis mon professeur de biologie m’a incitée à passer les concours de journalisme. J’ai pris le train de nuit pour la première fois en passant celui de Tours et je l’ai décroché. J’aurai aimé faire Sciences Po mais le journalisme en a décidé autrement. »
Elle fait ses classes à…